Reprise par plusieurs journaux locaux, l’enquête d’Auto Plus sur les ralentisseurs non conformes (lire notre article), publiée dans l’édition du 7 octobre de l’hebdomadaire, fait grincer des dents certains élus. Ainsi, Catherine Perez, adjointe au maire en charge des travaux à Angoulême (16), s’est sentie « blessée » par un article de la Charente Libre (voir liens) pointant des dos d’ânes litigieux dans la préfecture de Charente.

« Nous ne sommes pas hors normes »
Dans un article daté du 8 octobre, la Charente Libre évoquait les plateaux surélevés « installés à la fin de l’été rue de la Corderie à Angoulême [qui] font régulièrement jurer les automobilistes ». Et les motards sans doute. Visiblement piquée au vif, l’élue affirme : « Nous ne sommes pas hors normes. Il n’y a pas de réglementation pour les coussins berlinois et les plateaux surélevés, il n’y a que des recommandations. »

Des journalistes du quotidien régional ont testé les infrastructures incriminées, au volant d’un 4x4, en roulant à la vitesse réglementaire (30 km/h) : « Attention, ça secoue ! », résument-ils. Observant aussi que les voitures passent « au pas pour ne pas arracher leur calandre » et « celles qui décollent si leur conducteur a le malheur de circuler à plus de 5 km/h ». Le conseil de madame Perez en cas de pépin au passage du ralentisseur : « Les gens n’ont qu’à faire marcher leurs assurances. » Ben voyons.

Toutefois, admettant à demi-mot le problème posé par les plateaux surélevés de la rue de la Corderie, l’édile annonce que leurs « rampants », un peu trop agressifs, seront modifiés pour que le passage se fasse plus en douceur. Le rampant étant la partie inclinée qui relie la chaussée au haut du plateau. « On corrige notre erreur », souffle Mme Perez.

C’est pas nous c’est eux !
L’adjointe au maire admet par ailleurs qu’il y a bien des dos d’âne illégaux à Angoulême, mais elle refuse de corriger le tir, arguant que la faute en incombe à la précédente mandature : « Tous les équipements hors normes ont été installés avant que nous soyons élus. Un inventaire est en cours, mais on ne va pas s’amuser à les enlever. »

Bref, « c’est pas nous c’est eux » : un argument qui ne choquerait pas dans une cour de récréation, mais qui aurait quand même tendance à manquer de consistance et de légitimité dans la bouche d’un élu…

Le test effectué par la Charente Libre, rue de la Corderie, à Angoulême :



Photo d’illustration

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