Entre 40 et 50 radars automatiques fixes semblent avoir fait les frais du mouvement de colère contre l’écotaxe, initié fin octobre par les « Bonnets rouges » en Bretagne, et qui a essaimé ailleurs en France.

« En temps normal, on compte en moyenne dix actes de vandalisme par mois sur les cabines fixes », nous expliquait un employé de Morpho, l’un des fabricants de ces appareils, le 21 novembre au salon Milipol* à Villepinte (93).

La facture devrait être salée pour le contribuable : les cabines détériorées devront être remplacées. À 30.000 euros la neuve, Morpho, qui assure la maintenance des cabines fixes, se frotte les mains : l’affaire rapportera entre 1,2 et 1,5 M€.

Sauf que… « Nous avons procédé au retrait des appareils hors service, poursuit notre interlocuteur. Mais le client (le ministère de l’Intérieur) ne nous a pas donné le feu vert pour les remplacer. » Pour l’instant, plus de boîtier photographique sur les emplacements… Le gouvernement attend peut-être que la colère se calme. Ce serait bête de remplacer un radar qui pourrait ensuite être à nouveau vandalisé…

Mais du point de vue économique, le bilan de ce début novembre reste calamiteux : une facture salée pour le remplacement des radars, et un manque à gagner sur les amendes récoltées d’ordinaire par ces cabines…

(*) Milipol : salon mondial de la sécurité intérieure des États

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