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Radar en Auvergne sur la RN9 Auvergne : radar attaqué

Mise en place depuis plusieurs années pour tenter de réduire une accidentologie importante sur cette section, « il s’y produit encore plus de 140 accidents par an » , reconnaît un gendarme de la BMO d’Issoire, et ce malgré des contrôles incessants, sûrement les plus « juteux » de la région.

Une patinoire en hiver

Auvergne : radar à Coudes
Le radar des virages de « Coudes » se situe sur une portion de route très accidentogène. Mais les causes de l’accidentologie semblent davantage provenir des défauts de l’infrastructure

D’autres officiels, sous couvert d’anonymat, reconnaissent que cette accidentologie est davantage liée à l’infrastructure elle-même. A savoir un différentiel important de lisibilité entre l’hiver et l’été, du verglas fréquent, sans que pour autant il y ait de panneaux spécifiques à cet égard, avec de surcroît un changement d’enrobé dans les courbes. Cet enrobé drainant devient une véritable patinoire en hiver (l’eau pénètre dans la structure puis gèle au lieu d’être évacuée, faisant ainsi une véritable sous-couche glacée que le maigre soleil d’hiver ne parvient pas à faire fondre), rapiéçages nombreux dans les courbes entraînés par le passage des camions sur cet axe gratuit, mélange des trafics de desserte locale et de grande distance, etc.
On parle d’ailleurs déjà des futurs bouchons de Coudes, en remplacement de ceux de Millau, depuis l’ouverture du viaduc.

Les deux radars se trouvent à droite, derrière les lisses de béton, et prennent les véhicules circulant dans le sens nord-sud, uniquement de face. Tous les deux sont dits « de nouvelle génération », pilotables à distance et reconnaissables à leurs 3 fenêtres.
Les autorités en parlaient depuis le début des premiers radars en France. Il aura, en fait, fallu attendre la vague de décembre 2004 pour leur installation. Annoncés à grand renfort de média au début du mois, ce n’est finalement que trois jours avant Noël, le 22, que leur mise en service a été officialisée.
Le troisième radar prévu, toujours dans les virages de Coudes, mais dans l’autre sens, est d’ailleurs manquant à l’appel pour « des problèmes de réseau. »

Cassé le jouet

Les réactions des usagers de la route n’ont pas tardé, puisque le radar de Pompignat a été vandalisé juste une semaine après sa mise en fonctionnement.
Jeudi 30 décembre, les usagers attentifs pouvaient découvrir les vitres défoncées du radar. La plupart des automobilistes continuent cependant de freiner fortement à l’approche de celui-ci.

Il semblerait d’ailleurs qu’aucun des deux ne fonctionne réellement aujourd’hui.
Si la période des fêtes n’est pas propice aux réparations, il y a fort à parier que, dès les premiers jours de janvier, les nouveaux petits jouets s’éveilleront à la vie, réclamant leur lot de procès-verbal.

Gauthier Chapat, correspondant 63.

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