C’est une bonne nouvelle, attendue par les associations de défense des conducteurs que sont la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) et 40 Millions d’Automobilistes : le ministre de l’Écologie, Delphine Batho, a enterré les Zones d’action prioritaires pour l’air (Zapa), le 20 septembre, à l’issue d’une réunion avec les villes encore candidates.
Comité interministériel avant janvier. « Un comité interministériel sur la qualité de l’air va travailler avec les villes pour bâtir des solutions concrètes d’ici janvier prochain », a indiqué Mme Batho à l’Agence France Presse (AFP). « Beaucoup considèrent que des mesures de restriction de la circulation aboutiraient à une injustice sociale et ne seraient pas efficaces. Soit je m’en tenais au constat d’échec, soit je choisissais de partir quand même de la volonté de l’Etat et des villes de travailler pour élaborer un nouveau dispositif. »
Vestige du Grenelle. Le dispositif Zapa, imaginé sous l’ère Sarkozy après le Grenelle de l’Environnement, prévoyait d’exclure des centres-villes les véhicules considérés comme anciens, c’est-à-dire mis en circulation avant… 2004 ! Une mesure, que les associations considéraient à juste titre comme discriminatoire d’un point de vue économique. Aucune des huit villes pressenties au départ pour être candidates à une expérimentation, n’avaient finalement déposé de dossier avant la date-limite du 13 juillet 2012.
A quoi s’attendre ? Cela écrit, la France devra rapidement mettre au point un dispositif de réduction des émissions polluantes en milieu urbain : Bruxelles a ouvert une procédure contre la France devant la Cour de justice européenne en raison de ses mauvais résultats dans la lutte contre la pollution aux particules fines, avec des dépassements des seuils limites d’exposition dans de nombreuses villes. Espérons que, cette fois, les associations d’usagers seront au moins entendues.