À Toulouse, les motards de la police ont reçu un petit rappel à l’ordre. Ladepeche.fr annonce que le commissariat central a envoyé deux lettres à la direction de la formation des motocyclistes urbains (FMU), en juin dernier. Un courrier qui rappelle les chiffres à atteindre, à savoir « 24 interpellations et 600 timbres amendes par mois ». Un rappel à l’ordre du commissariat central qui constate que les résultats des équipes du FMU sont inférieurs aux objectifs fixés.

Une baisse de résultat loin d’être innocente qui surgit au même moment qu’une réforme concernant de nouveaux aménagements des heures de travail des motards de la police. Une réforme loin d’être populaire : certains agents du FMU auraient volontairement levé le pied sur les PV.

De la matière pour relancer la polémique sur la politique de quotas de procès-verbaux. Le syndicat de police Unsa est monté au créneau. Son secrétaire régional, Cédric Delage, déclare dans les lignes de La Dépêche : « La sécurité n’est pas un commerce et qu’il ne faut pas faire du quantitatif sur le dos du citoyen. Cette politique est dangereuse car pour qu’il y ait interpellation, il faut constater un délit. Si les fonctionnaires ne remplissent pas les objectifs, ils ne vont pas inventer les infractions pour faire du chiffre ! »

Du côté de la direction, on réfute la notion de quotas : « L’objectif n’est pas de faire du chiffre mais bien de lutter contre l’insécurité routière et de sauver des vies. » Les motards de la police de Toulouse ont pourtant trouvé le bon moyen de pression pour faire réagir la hiérarchie : taper au porte-monnaie.

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