PLUS DUR POUR LES "BROCANTEURS" AMATEURS
Un clignotant par-ci, un levier de frein par-là, un moteur deux-temps, une fourche de temps à autre, des bouquins , des outils et jusqu’à, cela s’est vu, une partie cycle Martin complète pour 750 Kawasaki H2… Avec les « beaux jours », la saison des vide-greniers est repartie.

Comme par hasard, hier 16 juin, le Conseil d’État a ordonné au gouvernement de publier le décret d’application d’une loi limitative datant d’aout 2005.

Elle prévoit, dans le cadre d’une réglementation plus stricte, que les particuliers ne pourront pas participer à plus de deux ventes par an et seulement dans leur commune de résidence.

Il se trouve dans ces déballages particuliers forcément moins de pièces et d’objet moto que dans les bourses spécialisées. Mais les bonnes surprises sont encore assez fréquentes.

Fouiner dans ces « garages sales », comme on les appelle aux USA d’où la mode a été importée vers la fin des années 1970, vaut donc d’autant plus la peine que les prix y sont très bas. Il s’agit, en principe pour les vendeurs surtout de se débarrasser.

VIDE GRENIER SOCIAL
Pour de nombreuses communes rurales, des associations sportives ou sociales, ces manifestations, souvent très populaires et bon enfant, sont l’occasion de faire venir un public plus nombreux. Le prix des places demandé aux exposants permettant d’obtenir de quoi financer en partie diverses œuvres ou activités.

En interdisant les possibilités de participation hors des communes de résidence, la loi de 2005 risque de porter un tort considérable à toute cette intelligente et solidaire convivialité.

Le texte a surtout été édicté pour complaire à une minorité de brocanteurs et autres pros de l’objet ancien jugeant trop concurrentielle la multiplication des vide-greniers.

Il suffit pourtant d’arriver très tôt sur un « déballage » pour vérifier que les premiers à y réaliser les plus intéressantes affaires sont bien les pros eux-mêmes.

Publicité

Commentaire (0)