On peut en juger par le succès que rencontrent les Mini, les Cinquecento et les Vespa, les fifties ont le vent en poupe. Peugeot se joint au concert avec le scooter Django, une interprétation très personnelle et fort réussie qui conjugue avec bonheur le passé, pour le style, au présent, pour les solutions techniques.
Chic et choc
Dans le domaine du néorétro, s’il est un aspect qui compte, c’est bien le style et la sympathie que dégage le véhicule au premier contact. Sur ce plan, le Django qui puise dans l’ADN de la marque - le S 57 de 1957 entre autres - fait mouche.
Tout au long de cet essai d’une cinquantaine de kilomètres à travers la capitale, depuis le siège de PSA jusqu’au siège de Motomag, en passant par les Arts déco, le Django aura fait moisson de commentaires des plus flatteurs. Ici où là, on s’extasie sur ses jolies formes arrières légèrement tombantes (« façon Lambret’ »), on s’attarde sur son porte-paquet avant chromé, la robe bi-ton de la carrosserie, ou encore ses jantes à flancs blancs.
Les plus difficiles regrettent le « tout plastique » mais saluent la qualité de la réalisation et des ajustages, « surprenant pour un produit made in China ! » De fait, cette partition des designers maison ne révèle pas de fausse note.
Du style, mais pas que…
Autre sujet de satisfaction, une fois le guidon pris en main : le style n’empiète pas sur un autre devoir, celui de répondre aux exigences d’un usage urbain. Le choix d’un gabarit plutôt imposant (près de deux mètres de longueur hors tout) facilite les choses.
On ne manque pas de place à bord : le plancher plat est généreux, la jolie selle en deux parties est idéale pour le duo, et les plus grands n’ont pas les genoux dans le tablier. En dépit d’une hauteur de selle mesurée (770 mm), les « petites jambes » seront toutefois sur la pointe des pieds à l’arrêt en raison d’une bosse de selle un poil volumineuse (le style ?).
Le béquillage est facile et, côté rangements, enfin, on a droit à un coffre sous selle pouvant accueillir un demi-jet et, dans le tablier, un mini vide-poches équipé d’une prise 12 v.
Partition équilibrée
Un gabarit que l’on oublie assez vite dans la circulation, une fois assimilé que la poignée de gaz tire un peu long, que le comodo de clignotants est un peu loin du pouce et que les rétros sont au niveau de ceux des voitures.
Des détails largement compensés par une transmission sans à-coups, un rayon de braquage court, un bon accord de suspension, un freinage combiné efficace et rassurant et une motorisation (air, carbu, 10 ch… d’origine Sym) certes sans éclats mais suffisante dans le cadre d’un usage intramuros.
Cerise sur le gâteau, elle reste discrète au niveau sonore et aucun bruit parasite ne se manifeste. Le tableau de bord, enfin, est flatteur à l’œil, lisible et va à l’essentiel. En résumé, comme le suggère son patronyme, le Django se conduit avec… trois doigts !
Un véhicule « à la carte »
Une des originalités du programme Django, c’est la possibilité d’y trouver chaussure à son pied et modèle à son goût. Alors que Piaggio multiplie à l’envie (et avec talent) les modèles autour de son Vespa originel, Peugeot décline une base unique en différents univers (quatre au total en plus de quatre motorisations possibles), chacune proposant une ambiance particulière.
Mais la marque au lion va plus loin avec le concept ID permettant de créer, via un site dédié, son propre modèle (moyennant quelques semaines de délai) parmi un choix de 22 coloris différents et l’ensemble de la gamme d’accessoires. Soit plus de 100.000 combinaisons possibles. De quoi occuper ses soirées d’hiver !
Verdict
Bien né, esthétiquement réussi et sans reproche au plan de l’usage urbain, le Django se présente comme une alternative heureuse aux modèles néo-rétro déjà existant. Les tarifs proposés, de 2.990 € à 3.490 € selon les versions, lui confère en outre de bonne chances de succès.