La crise sanitaire a bon dos ! Sous le prétexte qu’avec le Covid19 la municipalité a dû faire face à des dépenses exceptionnelles de santé, mais également à une chute de ses recettes (moins de taxes perçues notamment sur l’immobilier), elle est actuellement en pleine réflexion pour trouver de nouvelles sources de revenus. Et parmi toutes les solutions envisagées*, celle de rendre le stationnement payant pour les scooters, motos et autres deux-roues motorisés est de nouveau sur le tapis.
Bouc émissaire
Bien sûr, histoire de bien faire passer la pilule, l’équipe d’Anne Hidalgo, la maire, a ajouté dans la balance la probable réduction de la pollution, aussi bien atmosphérique qu’auditive. Ben voyons, on n’est plus à ça près ! D’ailleurs, comme le disait Molière, « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ».
Recettes juteuses
Avec quelque 100 000 deux-roues motorisés qui circulent chaque jour dans la capitale, pour seulement 50 000 places de parking gratuites dédiées, il est facile d’imaginer les futures recettes que va engranger la municipalité.… Surtout qu’un 2-roues est souvent utilisé plusieurs fois par jour pour livrer ou se rendre à un rendez-vous.
Fluidifier
« C’est la mobilité qui devrait être promue, estime Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC PPC. Un deux-roues, c’est une voiture en moins dans la capitale. Ce mode de transport fluidifie le trafic congestionné d’Île-de-France et, en cela, génère moins de pollution. Une fois de plus, ce sont les banlieusards qui souffriront de cette mesure, ceux qui se lève tôt pour venir travailler. Ceux qui n’ont pas les moyens d’habiter dans Paris. »
En pleine crise
« Pour l’instant, il ne s’agit que d’une piste, même si elle est sérieusement envisagée. La décision définitive sera prise dans les prochaines semaines, sans doute début janvier », a précisé l’adjoint écologiste chargé des déplacements, David Belliard, à nos confrères du Parisien. D’autres sources nous indiquent que cette décision pourrait être prise bien avant puisque le vote du budget doit avoir lieu à la mi-décembre.
En tout cas, le « Quoi qu’il en coûte », les Français vont sérieusement commencer à le voir passer.
*Autres pistes de recettes :
Augmenter les frais de notaire ; taxer davantage les résidences secondaires et les locations touristiques ; augmenter la taxe d’habitation.