Exaspérée par les accidents réguliers et des dégâts sur le mobilier urbain provoqués du fait des radars aux feux de la RN 20, la mairie de Linas a mis en place, début mars, une signalisation pour alerter les conducteurs.

Elle a conçu et installé un panneau triangulaire de danger intégrant la silhouette d’un appareil photo et la mention « freinages brutaux ». « Il ne s’agit pas de signaler des radars mais plutôt une zone de danger qui est bien réelle, souligne la mairie.

Depuis septembre 2010 et l’installation des radars au feux, François Pelletant, le maire, alerte les pouvoirs publics sur la recrudescence d’accidents. La peur de perdre 4 points incite les automobilistes à freiner brutalement pour ne pas passer à l’orange. Du coup, cela provoque des carambolages ».

Depuis que les radars ont été installés, l’accidentologie sur ce secteur a été multipliée par 2 dans ce secteur de Linas :
- accidents entre janvier et septembre 2010 : 6
- accidents septembre 2010-2011 : 12
- accidents en 2013 : 13
(source : mairie de Linas).

La commune a proposé plusieurs modifications :
- temporisation plus longue pour le feu orange,
- un temps de feu supplémentaire avant le orange (feux vert + orange) comme dans certains pays étrangers,
- un orange clignotant...

Ces propositions n’ont jamais été prises en compte par les pouvoirs publics. « Le maire ne conteste pas l’utilité des radars dans la lutte contre la violence routière mais tire le constat qu’à Linas, ceux-ci provoquent plus d’accidents qu’ils n’en évitent », indique-t-on à la mairie. D’où la création d’un panneau original et plutôt sympa.

La pose d’une telle indication est-elle légale ?
« La gestion de la RN 20 est désormais confiée au Conseil général de l’Essonne, répond la mairie. Le risque majeur est que le département use de ses pouvoirs de police ou de propriétaire de la voirie pour supprimer notre panneau.

Pour être dans l’illégalité, deux critères sont retenus : le signalement de la présence d’un radar et l’identification précise de sa présence. Or, nous ne signalons pas un radar mais des risques de freinages brutaux. Le visuel utilisé est un appareil photo et pas un radar ; la présence du panneau est bien en amont du dispositif du radar mais ne fait aucunement référence à sa distance. »

Il reste à savoir si l’État et son représentant dans le département, la préfecture de l’Essonne, ont le sens de l’humour…

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