Cette image résume la philosophie du Premier Dimanche du Mois : ecletisme et passion des vieilles brèles.

Pour participer, une seule règle
L’idée de ce rendez-vous informel est simple, chacun vient quand il veut et avec le véhicule de son choix. La seule règle précise que les motos doivent être d’avant 1975. Pourquoi cette date ? Elle marque la fin de la moto classique par l’arrivée des systématiques mono-amortisseur, double disques, allumage électronique, bref, l’ère des 4-cylindres à la chaîne. Dès lors, chacun enfourche son ancienne pour se retrouver, échanger des bons plans et, bien sûr, déverser une bonne dose de mauvaise foi motarde. Certains passants novices ne résistent pas au plaisir de voir ces « antiquités » et trouvent la motivation et les conseils pour ressortir la pétoire de leurs aînés.

La dernière de l’année
Pour ce dernier rendez-vous de l’année 2006, le fantôme de Burt Munro a pris la vedette. Jean-Claude Laudières n’est pas venu en Indian Scout, mais sur sa Gnome & Rhône L53 de 1954. Il a acheté cette 175cc en 1956. Coiffé de son premier casque, le doyen du jour a recréé l’ambiance des 50’s. « Mon casque est presque neuf, c’est la 4e fois que je le porte. J’ai arrêté la moto quand le port du casque est devenu obligatoire, lance Jean-Claude. J’ai préféré les cabriolets, là on peut rouler en chemisette ! » Une L53 comme la sienne a gagné le Bol d’Or en 1956 et 1957, en 175 Séries, à 85 km/h de moyenne. En 1956, muni d’un carénage intégral, ce modèle a battu le record absolu toutes catégories.

Jean-Claude et sa Gnome & Rhône de 1954, qu’il a acheté il y a 50 ans !

Cette édition a également vu l’OSS (Orléans Scooter Scene) s’agrandir ! Laurent, venu cette fois avec sa Vespa 150 Spirit de 1965, remet le premier OSS 117 à Luc, un nouveau membre. L’Orléans Scooter Scene est un groupe pirate et informel basé sur l’amour du « scoutère » et les disques de boogalou. Mais aussi par la « haine » des blousons à franges avec une tête de loup hurlant à la lune.

Premier Dimanche du Mois : un peu d’histoire

Philip Joanic, l’initiateur de cet événement mensuel, et le Lambretta qu’il retape actuellement.

La naissance de ce rassemblement remonte à 1998. Philip Joanic entend proposer un rassemblement périodique sans droit d’entrée, comme il en existe dans d’autres villes. Installés sur un parking en bord de Loire, un autre passionné propose très vite d’intégrer une partie voitures. De son côté, Julie met en place une mini-buvette à prix plus que motards, comme lieu de convivialité et point de rencontre. Un an plus tard, une migration en créant une autre, le rassemblement est contraint de déménager devant l’arrivé du grand marché aux tissus. Se rapprochant du centre ville, la fréquentation explose. Nombres de possesseurs d’anciennes découvrent cette manifestation.

Mais l’énorme fréquentation des années 2003 et 2004 montre les limites du caractère informel du rendez-vous. Le succès du 1er Dimanche du Mois attirant les convoitises, les fans de customs et de Gold Wing s’imposeent sans comprendre que la limite de 1975 correspond au thème « ancienne » de ce rassemblement. Pour les autos, le plus réactif des 2 clubs orléanais prendra les commandes. Devant cette triste pression, les motos anciennes ont migré 500m plus loin pour se retrouver en petit comité près à accueillir les passionnés d’anciennes actuels ou en devenir.

 Gwénaël Le Corre, correspondant 45

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