Sur la route, le vent très fort c’est vraiment dangereux et, cette semaine, les usagers de la moitié nord de la France sont particulièrement gâtés par un vent d’ouest dont les rafales souffleront entre 60 et 90 km/h. Pour les deux-roues naturellement frêles et légers, les sautes d’humeur du vent, surtout latéral, sont parfois à vous couper le souffle.

L’expérience des essayeurs de Moto Magazine roulant par tous temps et en toutes saisons nous permet ces quelques conseils.

- Rouler moins vite et développer une attention plus soutenue reste un leitmotiv

- Rouler plutôt au milieu de la voie que près du bord surtout si le vent est latéral à gauche permet en cas d’écart de ne pas se retrouver sur un bas-côté glissant.

- Sur les longs parcours en plaine, ne pas hésiter à prendre appui, moto un peu penchée, sur un fort vent latéral. Cela limite la fatigue de lutter en permanence. Attention aux ruptures brutales d’appui, créées par divers obstacles coupe-vent (bâtiments, infra structures) assez proches de la route.

- Dans le même ordre d’idée, en pays de haies et de bocage ou en longeant de hauts murs ou palissades, gare aux entrées de champs, de chantier, aux carrefours avec des petites routes.

- Sur longs parcours, être dans le vent génère une fatigue physique et nerveuse plus intense. Gare au coups de pompe à la perte d’attention même infime. S’arrêter régulièrement pour… souffler un peu est une bonne idée.

- Toujours sur longs parcours, l’augmentation du bruit dans le casque augmente la fatigue. L’utilisation de bons bouchons d’oreille est recommandé.

- En ville aussi et notamment sur les deux roues urbains fort équipés - les très grands pare brise, les tabliers et les gros coffres adaptables agissent comme des voiles - les conducteurs peuvent être à la peine. La prudence s’impose lors du passage de très longs ponts et sur les voies rapides peu abritées, les sorties de tunnels. Rester au milieu de sa voie et limiter les remontées entre les files de voitures.

Pour conclure : si vous n’êtes pas vraiment obligés d’affronter l’aquilon sur votre Zéphyr, laissez-la à l’abri. Si vous n’avez pas le choix ou vous aimez malgré tout tirer des bords faîtes le prudemment.

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