En images

Rapidité et manque de cohérence

- Là, il s’agissait de policiers. Au début, vu la tournure des dépêches d’agences de presse, on a même cru que les motards étaient en fonction… Sensationnel. Mme le ministre de l’Intérieur y est même allée de son hommage. Pour un accident de la circulation.

La justice sur le même tempo
- La justice a embrayé. Expéditive. Le verdict frappe les esprits. Le conducteur du camion a pris cinq ans de prison dont deux fermes. Ce livreur professionnel est interdit de permis pendant trois ans. Il a commis une infraction grave. Il roulait avec un taux d’alcool deux fois supérieur à celui autorisé. À 4h30, son organisme n’avait pas évacué le trop plein de la soirée. Il aurait du le savoir, il est coupable, il devait être puni.

- Mais le tribunal n’a pas examiné tous les points du dossier. Au vu des photos de la machine et du camion, on doute que le motard roulait à 50 km/h, vitesse autorisée. L’avocat de la défense a demandé qu’on examine ce point. Niet du tribunal. D’ordinaire les juges incriminent le motard pour moins que ça. « Il roulait trop vite »…

La communication prime sur la réflexion
- Pour évacuer le drame on aurait préféré, à une justice rapide, de vraies réponses. Pourquoi la formation aux permis automobile et poids-lourds n’intègre pas la perception des deux-roues dans le champ visuel des rétroviseurs ? Et puis à cet endroit, la N407 est visiblement dangereuse. Personne n’a remis en cause l’infrastructure. On aurait pu conclure à la nécessité de faire des travaux. Mais non, il fallait aller vite.

- Ce drame est effroyable mais, au nom de la communication, on a décidé de ne pas en tirer les conclusions essentielles. D’autres motards se tueront peut être sur la N407. Mais on n’en fera pas autant.

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