Monza est-il le tournant du championnat mondial Superbike ? On peut se poser la question tellement la Ducati de Troy Bayliss semble dominer le sujet. A chaque fois, Troy Corser fait ce qu’il peut pour sauver des points et garder sa deuxième place au championnat sur sa Suzuki.

1re manche : Belle prestation de Barros

Lors de la première manche, Troy Bayliss (N°21) a mis presque cinq tours avant d’imposer sa suprématie, notamment devant la Honda de Karl Muggeridge. Ce dernier doit se consoler avec la 6e position.

La première manche du Superbike de Monza a été remportée par un Troy Bayliss, royal sur sa Ducati N°21. Le pilote australien a franchi la ligne d‘arrivée de ce circuit mythique avec presque 4 secondes d’avance sur ses poursuivants.

Mais cette course n’a pas été pour autant synonyme de "balade" pour Troy Bayliss. Deuxième à l’issue de la superpole, il va mettre près de quatre tours avant de s’imposer face à Troy Corser (Suzuki N°1), Karl Muggeridge (Honda N°31) et Noriyuki Haga (Yamaha N° 41).

Au cinquième tour, le leader provisoire du championnat a creusé un écart qui s’agrandit au fil des tours. Derrière lui, la bataille fait rage entre Haga et Bayliss pour le contrôle de la deuxième place. Mais petit à petit, alors que Muggeridge lâche du lest, les deux hommes sont rejoints par un surprenant Alex Barros (Honda N°4).

L’ancien pilote de Grand Prix n’a rien perdu de sa fougue et croise le fer avec Bayliss et Haga-le-pot-de-colle-qui-ne-lâche-rien.
Au final, le Brésilien prend la deuxième place du podium suivi comme son ombre par Troy Corser, qui sauve les meubles avec les précieux points de la troisième place.

Le temps de la suprématie insolente des Suzuki en championnat superbike semble bien loin. Les prochaines épreuves de la saison devrait donc apporter leur lot de suspense à chaque manche.

Ce début de course a lui aussi, comme durant les 600 superstock de la veille, été marqué par un "strike" qui a mis à bas pas moins de 7 pilotes. Norick Abe, le pilote de la structure Yamaha Motor France, a joué une fois de plus de malchance car il a été pris dans le lot, alors qu’il se remettait à peine d’une terrible chute aux essais qui l’a obligé à porter une minerve dans le paddock.

Sébastien Gimbert (Yamaha N°16), ralenti par le strike, a néanmoins terminé à la douzième place, alors qu’il pointe vingtième en début de course .

Domination outrageante de Bayliss

Dans la deuxième manche, il a fallu exactement le même laps de temps à Troy Bayliss (N°21) pour prendre le large devant Troy Corser, le tenant du titre.

La deuxième manche de Monza s’est montrée nettement moins pimentée que la première. Le même scénario, qui a commencé à se jouer à Valencia, s’est quasiment déroulé de la même manière en Italie : Troy Corser, auteur de la superpole, prend le meilleur départ avant de se faire passer, à la régulière, par son compatriote.
Puis, au fil des tours, le pilote de la Ducati, qui effectue son come-back dans la catégorie, largue le pilote de la Suzuki officielle et franchit la ligne d’arrivée avec une confortable avance.

Cette fois le pilote de la Ducati l’a remporté sur son adversaire direct avec une avance de 1’’916. Troy Corser prend la deuxième place du podium, après s’être défait de Haga-le-pot-de-colle. Le Japonais semble plus à la peine car il se trouve à plus de six secondes du vainqueur.

La seule bagarre à suivre a opposé Alex Barros (Honda N°4) à James Toseland (Honda N°52) pour le contrôle de la quatrième place. Dans le dernier tour, Alex Barros prend le meilleur sur le pilote britannique.

Les pilotes français ont quasiment tous abandonné, puisque Gimbert est rentré aux stands après trois tours et Regis Laconi a été victime de problèmes mécaniques. Seul Sinichi Nakatomi sauve l’honneur de Yamaha Motor France en finissant à la douzième place.

Supersport : deux Français sur le podium

Yohann Tibério (N°32) monte sur la plus haute marche du podium du supersport après sa troisième participation seulement à ce niveau. Ici, il est à la lutte avec Kevin Curtain, vice-champion de la catégorie.

La course du supersport a réservé aussi son lot de surprises à Monza. On attendait bien un Français sur la plus haute marche du podium, mais celui qui y est monté n’est pas celui que l’on attendait.

En effet, la victoire est revenue à Yoan Tibério (Honda N°32), qui a franchi la ligne d’arrivée avec 1’’9 d’avance sur Robbin Harms (Honda N°127).

Le Français a longtemps bataillé avec Kevin Kurtain (Yamaha N°11) et le pilote Danois pour le contrôle de la course. Ralenti dans son élan du départ par un strike impliquant trois pilotes, Yoan Tibério pointe à la huitième place. Mais dès le deuxième tour, il apparaît déjà en troisième place du groupe de tête.

Dès lors, le Français se livre à une rude bataille avec Kevin Curtain et Robbin Harms. Très rapidement le pilote danois est mis sur la touche suite à une faute de pilotage et ne peut prétendre à jouer la gagne.

Yoan Tibério ferraille longuement avec Kevin Curtain, les deux pilotes se passant à tour de rôle. Hélas, le pilote australien casse son moteur à quatre tours de la fin, laissant le champ libre au Français.

Et Sébastien Charpentier dans tout ça ? Le Charentais a bien pris le meilleur départ et mène, sans coup faillir, dès les premiers tours de course. Sa supériorité est telle que son avance est déjà de 1’’06 dès le deuxième tour.
C’est alors qu’intervient un coup de théâtre, car il doit rentrer faire un « ride trought » (un passage par les stands) pour départ anticipé. « J’ai toujours eu un problème avec les départs », avoue-t-il la course terminée.

Quand Sébastien reprend la piste, il est 11e !! Loin de se décourager, il remonte tous ses adversaires un à un dans un festival de glisse et de travers. Au final, il franchit la ligne d’arrivée en troisième position à 4’’2 de son disciple, Yoan Tibério.

La catégorie supersport devra donc compter sur la présence d’un pilote tricolore supplémentaire pour la course à la victoire durant le reste du championnat.

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