Design. Plus forte cylindrée produite par Yamaha à ce jour, la XV 1900 remporte haut la main le prix de l’élégance. Face à une Triumph 2300 Rocket III « too much » et à une Kawa VN 2000 assez timide côté look, elle fait preuve d’une vraie recherche esthétique.
Ambiance. Garde au sol médiocre et position de conduite peu ergonomique sont au rendez-vous : cette Yamaha obéit aux codes du genre custom. Les regretter c’est se tromper de moto.
Respecter, pour une fois sans se forcer, les limitations de vitesse du réseau secondaire au guidon de cette machine procure un réel plaisir. Pour ne rien gâcher, la Yamaha est équipée d’un excellent système de freinage et d’une transmission par courroie sans entretien.
Caractère. Le V-twin de 1854 cm3 délivre les 100 chevaux nécessaires à la propulsion du tiers de tonne de la grosse bête. Ce moteur est alimenté par injection et l’échappement est catalysé.
Le bloc tracte avec force et discrétion à des régimes que seule l’automobile propose. Les accélérations sont vives et le couple maximum est délivré dès 2.500 tours ; à en oublier l’excellente boîte de vitesses.
Confort. La suspension arrière, assez ferme, et la position de conduite ne font souffrir le dos que sur les mauvaises routes. Les parties sinueuses sont négociées en douceur, presque avec facilité dès que le caractère légèrement survireur de l’engin est assimilé.
Vu son poids, on peut même trouver la moto facile. Son point faible : les manœuvres à faible allure.
D’origine dénuée de protection, la Midnight Star est une punition sur autoroute. À éviter. Comme le duo, peu convivial sans au minimum un dosseret de selle.
Verdict. La 1900 Midnight Star est un custom valorisant, jouissant d’une véritable identité, mais qui ne tombe pas dans le piège de l’ostentatoire.
Il propose des prestations routières très satisfaisantes comparé à son poids et à sa cylindrée. Reste à trouver 16.000 € pour profiter des billards en classe pullman.