2000 motos à Nancy

2000 motards sur 1300 motos ont répondu à l’appel de la FFMC 54 à manifester, samedi après-midi. Une mobilisation record à la hauteur de la colère ressentie par les motards suite aux mesures annoncées par le CISR. Le mot d’ordre : « Ni délinquants, ni vaches-à-lait ! »
Réuni sur le parking du Zénith, le long cortège a rejoint le centre ville, en passant par l’autoroute A31. Un détour quasi obligé puisque 2 des 10 radars qui flashent le plus en France se trouvent aux abords de Nancy. Ces derniers ont été revêtus pour l’occasion de "systèmes réfléchissants", normes gouvernementales. La manifestation s’est terminée Place de la République par une prise de parole rappelant que les mesures annoncées par le gouvernement, loin de garantir notre sécurité, seraient potentiellement accidentogènes pour les 2RM.

France Wolf, du Bureau National de la FFMC, a appelé à la désobéissance civile en cas d’obligation du port des gilets jaunes, rappelant que c’est pas leur solidarité que les motards ont toujours réussi à défendre leurs droits. « On a dépassé le stade du ras-le-bol ! Le gouvernement a annoncé une série de mesures qui sont en fait exclusivement répressives, puis nous a balancé des bonbons sucrés pour faire passer le goût amer », déclarait à l’Est Républicain François Vuitton, porte-parole de la FFMC 54. Il faisait notamment allusion à la cacophonie gouvernementale concernant la suppression des panneaux des radars et le « recul » de Claude Guéant à propos des avertisseurs. Les motards en colère fustigeaient aussi l’éternelle focalisation sur la vitesse : « On en a marre d’être pris pour des délinquants ! Alors que la première cause d’accidents est l’alcoolémie, mille fois moins verbalisée que la vitesse… », ajoutait François Vuitton, déplorant l’absence d’une réelle « politique de prévention routière ».

Raphaël Bary - Correspondant 54

1100 motos à Grenoble

A Grenoble, selon les organisateurs, ils étaient quelque 1300 motards pour 1100 deux-roues, venus de la région Rhône-Alpes et des alentours (800 manifestants pour 620 motos selon la police). Là encore les manifestants se sont réunis, place de Verdun, pour protester contre la politique ultra-répressive en matière de sécurité routière.

Comme lors des manifestations du 21 mai dernier, beaucoup de motards avaient choisi de tourner en dérision l’une des mesures les plus inappropriées sorties du dernier CISR : le port obligatoire de vêtements à bandes rétro-réfléchissantes. Pour démontrer qu’il valait mieux inciter à porter des équipements renforcés (par une baisse de la TVA, par exemple), les manifestants s’étaient donc affublé d’un gilet fluo, mais n’étaient vêtus par ailleurs que d’un ticheurte, d’un short et des tongues en sus du casque obligatoire.

Les motards en colère en ont profité pour rappeler qu’ils étaient fermement opposés à l’idée d’interdire certaines villes aux voitures antérieures à 1999 et aux motos d’avant 2004. Un projet, lié aux Zapa (Zone ……), présenté le 6 avril dernier par Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie.

300 motos à Cholet et 1500 à Angers

Dans le Maine-et-Loire aussi les motards étaient très en colère !

L’objectif de la jeune antenne de la FFMC 49, créée en 2009, a été dépassé. Même les pouvoirs publics ont certainement été surpris de voir (et d’entendre) 300 motards à Cholet et plus de 1500 à Angers !
Ce samedi fut un samedi noir pour ces deux villes, qui ont vu leur trafic sérieusement perturbé voire carrément paralysé pour Angers.
Noir aussi comme la colère qui motivait tous ces manifestants qui, dans la capitale du Maine-et-Loire, du village moto de Beaucouzé au pont Jean-Moulin (9 km), ont formé un ruban ininterrompu de motards très remontés contre les dernières élucubrations du gouvernement.

Gilet utile. Au passage, les deux radars de ce tronçon ont été emballés avec des gilets fluo, histoire de montrer que ce déguisement, à défaut de ne servir à rien sur le dos des motards, peut toujours rendre visible ce qui devrait l’être vraiment...
Point d’orgue de cette manifestation, la FFMC 49 s’est offert le luxe d’un petit trajet en centre ville, bloquant l’artère principale et rue commerçante avec un petit arrêt "politique" juste devant l’hôtel de ville, histoire de faire passer le message au maire (PS) de la ville...
Ce rassemblement, c’est sûr, fut un succès mais il donne aussi un très bon avant-goût pour le 18 juin.

Fred Thibaudeau - Correspondant 44

300 motards à Agen

Les motards en Colère du 47 ont rencontré le député maire d’Agen et ont mis le feu devant la préfecture !
Plus de 300 motards du Lot-et-Garonne et des Landes étaient présent devant la préfecture d’Agen pour faire entendre leur mécontentement face aux nouvelles mesures du CISR. Une délégation constituée des représentants des antennes du 47 et du 40, d’un administrateur de la Mutuelle des motards et d’adhérents militants FFMC, a été reçue par le directeur de cabinet qui a reçu les revendications.

A leur sortie, après avoir fait un compte-rendu de leur entretien, les motards en colère du 47 ont brulé un radar fixe au milieu de la route devant la préfecture ; les manifestants en ont profité pour jeter dans le feu leur gilet fluo !

Le directeur de cabinet de la préfecture d’Agen s’est empressé d’appeler les pompiers pour mettre fin aux flammes.

Ensuite plus de 200 motards ont pris la route pour rejoindre la manifestation de la FFMC32, à Auch.

Jérôme Pentolini - Correspondant 47

100 motards à Amiens

La FFMC Amiens a organisé sa 1ère « balade pédagogique ».

L’antenne n’avait pas prévu de manifestation ce samedi mais apprenant, dès le vendredi 27, le démentellement d’un panneau indiquant les radars dans la Somme, en présence de Claude Guéant, a finalement monté une opération en urgence.

Le rendez-vous était donné devant le bureau de la FFMC. Environ 100 motards ont répondu présent pour un parcours urbain et rurale sous très haute mais surveillance. Jugez plutôt : une dizaine de motards de la police nationale, la DCRI (ex RG), des cars de CRS grillagés tout autour de la préfecture, autant de gendarmes en zone rurale et un hélico sur les 45 km du parcours... Tout ça pour une mise en bouche ! Qu’est que ce sera pour le plat de résistance du 18 juin ? L’armée !?
L’itinéraire a été choisi pour les deux radars de vitesse et les deux radars de feux qui le jalonnent.

Une première halte sur la rocade nord-est d’Amiens qui a la double particularité d’être un tronçon d’une des deux dernières routes nationales du département et d’avoir un revêtement qui s’apparente à un champ de nids de poule dans ses accès et ses sorties.
Pot de peinture blanche et rouleaux entrent en action pour marquer au sol "R A D A R à 250 mètres". L’opération a été renouvelée dans l’agglomération, à une quinzaine de kilomètres, à Aubigny, précisément. Les pompiers du coin confient volontiers que le nombre de leurs interventions sur des accidents aux deux carrefours qui suivent le radar n’a pas diminué depuis son installation en septembre 2010. Mais lorsque nous avons demandé au préfet de la Somme s’il n’aurait pas été plus judicieux de transformer ces deux carrefours en giratoires celui-ci nous a opposé un frein budgétaire, reconnaissant implicitement devant ses troupes et la presse que la vie des usagers de la route a donc un prix.

Le cortège et son escorte reprendra ensuite la direction de la métropole amiénoise, signalant de la même façon sur son passage deux radars de feux dont le rôle n’est que de verbaliser des infractions consommées sans les empêcher, donc sans empêcher non plus les accidents qui peuvent en résulter. Après une dernière halte stratégique, c’est sur le parvis de la Maison de la Culture d’Amiens que les manifestants se sépareront après une flambée de gilets fluos.

Prochain rendez-vous le 2 juin pour une ascension vers Saint-Quentin dans l’Aisne où convergeront les fédérations du Nord, du Pas-de-Calais et de Picardie sous les fenêtres du maire Xavier Bertrand, aussi ministre du travail et, à ce titre, membre du CISR du 11 mai dernier.

Franck Perin - Correspondant 80

2, 4 et 18 juin : ne pas désarmer !

Quatre manifestations locales sont encore prévues, à Saint-Quentin (02) le 2 juin, et à Metz et à Nice le 4 juin, avant la grande action nationale et inter-usagers organisée par la FFMC le 18 juin. Contre la politique spectacle, tous les usagers de la route doivent rester mo-bi-li-sés !

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