Depuis plusieurs années, l’appellation « taxi » suscitait une polémique sans fin : les professionnels en voiture reprochaient aux transporteurs de personnes à moto de l’utiliser sans en avoir le droit. Selon eux, seuls les détenteurs d’un horodateur et d’une licence pouvaient se reconnaître en ce nom. Il n’en est rien, un courrier officiel en est la preuve.

Véto.
« Les motards ne sont pas des taxis, l’appellation taxi est contrôlée, ils ne peuvent l’utiliser ». Cette revendication des professionnels à 4 roues poussait même les chauffeurs casqués à effacer l’expression moto-taxi du carénage de leur machine à 2 roues, et à utiliser l’expression peu évocatrice de « transporteur de personnes à moto », par crainte de poursuites judiciaires.

Mises en demeure.
« Les sociétés de moto-taxi font en effet l’objet de mises en demeure, par le biais de courriers d’avocat, de ne plus utiliser cette dénomination, au motif que l’appellation taxi est réglementée et exclusivement réservée aux véhicules motorisés à 4 roues, munies d’un horodateur, de tarifs réglementés et d’une autorisation administrative de stationner, de circuler et de charger sur la voie publique (ADS) », résume Cyril Masson, Pdg de City Bird.

Répression des fraudes.
Saisie par la FNTDR (Fédération Nationale des Transports à Deux-Roues), le pôle Concurrence, Consommation et Répression des Fraudes de la Direction Régionale des Entreprises de la Concurrence de la Consommation du Travail et de l’Emploi, qui dépend du préfet d’Ile-de-France, a statué par un courrier daté du 10 décembre 2012 : « je vous informe qu’aucune infraction aux lois et règlements dont mon service contrôle l’application n’a été relevée. En conséquence, je procède au classement de ce dossier ».

Les transporteurs de personnes à moto ont donc le droit d’utiliser la dénomination « moto-taxi ». Ce qui ne va pas arranger leurs rapports avec leurs collègues à quatre roues…

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