Les Zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) et leur cortège d’interdiction de certains véhicules dits “polluants” vont gagner un sacré terrain en France !

Elles sont cinq aujourd’hui (métropole de Lyon, Grenoble-Alpes métropole, Paris, métropole du Grand Paris, métropole Rouen-Normandie). Le 1er septembre, ce sera au tour de Reims d’avoir sa ZFE et, d’ici fin 2021, d’autres agglomérations vont rejoindre le mouvement.


Demain, tous concernés

Elle seront bientôt beaucoup plus, comme l’impose désormais la loi “Climat et résilience” adoptée le 20 juillet dernier, puis promulguée et pu publiée au Journal officiel le 24 août 2021. Une grande partie du "Titre IV" de la loi, titre qui concerne la politique de déplacement de tous les véhicules ou presque (avions, vélos, et, évidemment, autos et motos), est en effet consacré aux futures ZFE-m.

D’ici le 31 décembre 2024, l’article 113 de la loi rend obligatoire, la mise en place de ZFE-m dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants, comme annoncé (et malheureusement prévisible) depuis des mois, Soit, au total, 33 agglomérations qui feront qu’une grande partie de la population française sera touchée à terme ! Et, sans doute, pas loin de 40 % du parc roulant !

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La carte de la quarantaine de Zones à faibles émissions existantes et celles qui sont prévues à l’horizon 2025. Qui y échappera ? (Infographie ministère de la Transition écologique).

Le 22 juin dernier, lors de la discussion du projet de loi, le Sénat avait décidé de repousser à 2030 ces ZFE-m et amendé certaines de leurs dispositions. Peine perdue, puisque dans la suite du processus législatif, Assemblée nationale et Sénat ont réussi à trouver un accord et la loi a été adoptée.


Vélos-cargos ? Au secours !

Mais ce n’est pas tout, comme l’explique le ministère de la Transition écologique dans son décryptage de la loi : « En complément, dans les métropoles qui enregistrent des dépassements réguliers des valeurs limites de qualité de l’air, seront automatiquement prévues des interdictions de circulation pour les véhicules Crit’Air 5 en 2023, Crit’Air 4 en 2024 et Crit’Air 3 en 2025 ».

Quant aux alternatives à ces futures interdictions socialement intolérables, on les attend toujours. Ce n’est pas « l’expérimentation d’un prêt à taux zéro pour aider les ménages modestes vivant dans les zones à faibles émissions à remplacer leur vieux véhicule », ni « l’élargissement de la prime à la conversion aux personnes souhaitant remplacer un vieux véhicule polluant par un vélo à assistance électrique et un bonus vélo pour l’acquisition de vélos-cargos (sic !) ».pour reprendre les termes du ministère, qui va changer quoi que ce soit à la problématique posée !

De qui se moque-t-on ?

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