Depuis le 20 février, nombre de médias en ligne font tourner l’info en boucle sur la Toile : un nouveau type de radar viendrait d’apparaître, le « radar de stop ».

Sauf que ce radar n’en est pas un : il s’agit d’un dispositif de vidéo-surveillance par caméra combiné avec un système de lecture automatique des plaques d’immatriculation (LAPI). Conçu par la société AFS2R, il a recours à un algorithme de reconnaissance des mouvements.

Ce radar de nouvelle génération est installé dans la commune de Yerres (Essonne), rue Marc Sangnier, et s’avère en phase de test depuis quelques jours. Il n’enverra pas les amendes pour une gestion automatique centralisée (et nationale) au centre de traitement de Rennes, comme les radars numériques de contrôle de vitesse.

Verbalisation municipale
Non, il restera utilisé par les policiers installés dans la salle de contrôle des caméras de la ville, qui vérifieront la vidéo et rédigeront le PV électronique. Rappelons que le non-respect d’un stop coûte 135 euros d’amende au conducteur, ainsi qu’un retrait de quatre points sur son permis de conduire. Lors des tests, ce dispositif a fait très fort : 500 infractions ont été constatées en une demi-journée !

Nos confrères d’Auto Plus ont débusqué ce « radar de stop ». Ils expliquent son fonctionnement dans cette vidéo :


Scoop Auto Plus : voici le radar de stop ! par autoplus

Répression aveugle
De notre côté, on regrettera une nouvelle fois le recours à un système de répression aveugle, cette fois potentiellement aux mains de la police municipale. Certes, il est indispensable de sensibiliser les conducteurs aux dangers du non-respect du stop. Les motards, usagers vulnérables car dénués de carrosserie, paient un lourd tribu aux intersections.

Mais avec ce système de contrôle automatique, les contrevenants ne sont pas interpellés par un policier, et encore moins mis face à leurs responsabilités : ils reçoivent le PV par courrier, ne sachant même pas qu’une infraction a été relevée. On commet une infraction, on paie (ou pas), point barre !

Une politique de « sécurité rentière » que dénonce depuis des années la Fédération Française des Motards en Colère. FFMC qui s’est par ailleurs érigée contre la généralisation des dispositifs de vidéo-surveillance dans les rues de nos villes.

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