Réunions préparatoires
La FEMA (Fédération européenne des associations de motards), la FFMC (Fédération française des motards en colère) et Motomag.com le pressentaient depuis début décembre, deux réunions successives de préparation à ce Conseil des ministres européens des Transports ayant laissé fuiter la nouvelle : le contrôle technique 2-roues, préparé par le commissaire européen Siim Kallas au cours de l’été, a été refusé.
Sécurité routière
Onze États membres n’imposent pas cette visite régulière, dont la Belgique. Lorsqu’il a présenté son projet, M. Kallas a indiqué que, chaque année, quelque 4.500 motards perdaient la vie dans un accident de la circulation et que, dans 8 % des cas, un problème technique était en cause. Mais l’Europe a vite compris que cet argument était exagéré.
Le poids des lobbies
Les motards européens, notamment, ont avancé des études prouvant le contraire, et dénoncé le lobbying des entreprises de contrôle technique automobile, très actives pour inciter l’Union à instaurer un CT 2-roues motorisés.
Bon sens
Le bon sens l’a donc emporté chez les ministres, après que les motards eurent fait la démonstration de leur capacité de mobilisation, en septembre dans différents pays de l’Union Européenne.
Tous les conducteurs concernés
Cette mobilisation a un impact sur l’ensemble des usagers de la route, puisque le Conseil des ministres européens des Transports a également rejeté l’idée de ramener à un an le délai entre les visites techniques obligatoires dans tous les pays de l’Union, pour les véhicules à 4 roues dont la date de mise en circulation est supérieure à six ans.
La balle est dans le camp des eurodéputés
Mais la longue guerre des associations de motards contre le projet de contrôle technique européen n’est pas terminée. Ce projet sera discuté devant le Parlement Européen, en mai et en juillet 2013. Les débats seront vifs, certains eurodéputés étant convaincus que la sécurité routière gagnerait à l’instauration d’un contrôle. Les motards militants ont plus que jamais intérêt à convaincre leurs élus du contraire.