Volvic, Pontgibaud, Orcines, les petits bourgs se succèdent mais ne se ressemblent pas : je repère chaque petit détail, car demain toute erreur de navigation se paiera cash.

Régularité payante

Après une nuit passée sur un camping improvisé à se remémorer l’itinéraire, le campement est réveillé par les premiers vrombissements de moteurs. C’est l’heure de s’approcher du portique de départ, la pression monte ! Carton de pointage glissé dans la poche, je démarre sous les hourras du public pour la première partie du circuit routier.

Malgré l’angoisse de me tromper et un arrêt « pipi de la peur », j’arrive pile poil dans les temps pour pointer au premier contrôle horaire (CH). Quelques mètres plus loin, c’est le départ de la première spéciale, une succession de lacets sur près de 3 kilomètres tout en montée, à travers sapin et rochers.

Mystères de la nuit

Si la seconde boucle se passe sans encombre, l’épreuve de nuit s’annonce éprouvante. Fatigué par les 400 kilomètres parcourus à rythme soutenu dans la journée, j’avale rapidement un plat chaud avant de vérifier mon destrier. Galère ! Les deux phares longue portée grillent à la première sollicitation.

Heureusement, les bons bricoleurs ne manquent pas sur le campement, et nous parvenons à réparer l’ensemble juste avant l’heure de repartir pour deux boucles autour des volcans. Le plaisir de conduire de nuit dans ces paysages est intense t je rêve un peu au fil es lumières des villages se succédant. Mais cela ne m’empêchera pas de remporter la coupe dans la catégorie 125 cm3. À remettre en jeu cette année !

« LES VOLCANS » EN PRATIQUE

Combien ça coûte

Inscription : 145 €. Licence FFM à la journée : 56 € (certificat médical obligatoire). Carte grise et certificat d’assurance en règle. Carburant : 5 à 6 pleins d’essence maximum.

Comment ça marche

- Numérotation. Une fois les formalités administratives accomplies, reste à récupérer les numéros de course et les coller. Pour notre Beta RR, ce sera le 63 : de bon augure pour l’applaudimètre car c’est le numéro du département !


- Contrôle technique. Notre machine étant chassée de pneus à peine rodés, d’un freinage efficace et d’un moteur neuf ne présentant aucune fuite, c’est finalement l’équipement du pilote qui sera le plus inspecté. Dorsale CE, casque sans impact, ensemble cuir deux pièces, bottes et gants solides : impossible de transiger sur ces éléments essentiels de sécurité ! Ces vérifications passées, la machine rejoint le parc coureur pour y passer la nuit.


- Préparation de la machine. Si les épreuves comptant pour le championnat de France requièrent le freinage de certains éléments vissés (étriers de frein, filtre à huile et bouchon de carter d’huile) ainsi que l’adjonction d’un bac récupérateur de fluides, l’épreuve des volcans ne nécessite aucune modification spécifique. Seul l’ajout d’un éclairage additionnel est fortement conseillé pour les participants à l’épreuve de nuit (interrupteur obligatoire). Le nôtre est composé d’une paire de projecteurs longue portée d’automobiles achetés moins de 40 €.


- Reconnaissances. Les « reco », comme les appellent les aficionados de ce genre d’épreuve, sont une étape essentielle. Le principe ? Avant de se lancer dans la course, il s’agit de repérer les pièges du parcours carte en poche (les GPS sont interdits), aussi bien sur les liaisons routières que les segments où la route est fermée et le temps chronométré : les « spéciales ». À noter que tous les rallyes n’autorisent pas les « reco ».


- L’épreuve. Une boucle de 200 kilomètres est à parcourir par quatre fois (dont une de nuit), toujours en respectant les limitations de vitesse en vigueur. Les forces de l’ordre sont très sourcilleuses sur ce point, radar en main… Partant en solitaire par intervalle régulier (1 minute), chacun doit faire pointer dans les temps un petit carton horaire. Quinze minutes de ravitaillement/assistance sont accordées entre chaque boucle de jour. La pause avant de rouler de nuit est plus longue (deux heures).

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