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L’information révélée par nos confrères du Parisien a tout du canular. Il n’en est rien, comme nous l’a confirmé le cabinet du maire.

La ville de Linas, située dans l’Essonne, entend bel et bien interdire sa traversée aux véhicules parisiens. Ces restrictions de circulation s’appliqueraient en juillet et août, du vendredi midi au lundi 5 h du matin. La petite commune de 6 500 habitants, célèbre pour son autodrome qui a accueilli récemment le festival Youngtimers (photo), espère ainsi réduire la pollution et les encombrements sur son territoire. Linas se trouve sur la route nationale 20 (N20), un axe très emprunté lors des départs en vacances.

Réponse du berger à la bergère
L’arrêté signé par le maire a été transmis au Contrôle des légalités qui doit statuer sur sa recevabilité. S’il le validait, les voitures affublées d’un numéro 75 sur leur plaque d’immatriculation seraient invitées à contourner la ville en empruntant les autoroutes A6 ou A10. Celles qui braveraient l’interdiction s’exposeraient à une contravention de 4e classe, dressée par les agents municipaux.

François Pelletant voit son arrêté comme « une réaction politique aux mesures unilatérales » de la ville de Paris. Cette guéguerre entre banlieue et Paris ne ferait que commencer selon les dires du cabinet du maire qui croit savoir que de nombreuses communes ont déjà fait part de leur mécontentement à la maire de la capitale Anne Hidalgo.

Interdiction mise en place dès vendredi
Le maire de Linas attend désormais la réponse du Contrôle des légalités, ce qui peut prendre de 48 heures à 8 jours. En cas de rejet, François Pelletant compte sur la jurisprudence pour attaquer la ville de Paris dans l’espoir qu’elle renonce aux interdictions de circulation mises en place depuis le 1er juillet.


Une moto est présente à droite de cette bannière provenant du compte Facebook du Maire de Linas. Il se déplace lui-même au guidon d’une Varadero.

Fin communicant
Le maire de Linas n’en est pas à son coup d’essai en la matière. Fin communicant politique, quitte à flirter avec la démagogie, l’homme s’était déjà illustré en posant un panneaux routier de sa conception pour prévenir de la présence d’un radar de feu tricolore sur sa commune.

D’autres élus ont rappelé leur réprobation à la politique d’interdiction des véhicules mise en place à Paris : François de Rugy a profité du micro de RFI pour faire part de ses doutes quant à l’interdiction des motos.

 


Complément d’information

- Suivez l’actu concernant les restrictions de circulation sur Motomag.com, rubrique Défense des motards/2-roues en ville

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