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Tout ça pour ça !
Après presque 2 années de bras de fer opposant le gouvernement et la sécurité routière d’une part aux présidents de conseils départementaux et aux usagers de l’autre, le 80 que le Premier ministre rêvait universel n’est plus. C’est le président Les Républicains du Conseil départemental de Haute-Marne, Nicolas Lacroix, qui vient, comme le permet la loi d’orientation des mobilités promulguée le 26 décembre, de mettre un sérieux coup de canif dans les certitudes de l’exécutif en matière de sécurité routière. Le coût de l’opération pour l’achat et l’installation des 300 panneaux est estimé à 100 000 €.

Indigeste manque de consultation
À partir de jeudi 9 janvier 2020, soit 2 ans jour pour jour après le Conseil interministériel de sécurité routière qui avait entériné le passage à 80, les Haut-Marnais peuvent donc à nouveau rouler à 90 km/h. Ils ont cette possibilité sur près de 500 km de routes départementales, « des tronçons structurants, les plus sûrs et les mieux entretenus » a indiqué Nicolas Lacroix au micro d’Yves Calvi sur RTL. Alors que des voix s’élèvent contre une telle décision et font peser sur les départements la responsabilité des éventuels accidents qui pourraient se produire sur les axes repassés à 90, le Président de la Haute-Marne est serein. « Le Premier ministre charge une fois de plus les président de département. Je prendrai mes responsabilités comme l’attendent les Haut-Marnais. (...) Je suis déjà responsable tous les jours de mes 3900 km de route et si un accident survient, il faudra me prouver qu’il est dû à l’élévation de la vitesse à 90 » a taclé l’élu qui n’a toujours pas digéré le manque de consultation avec les départements lors de la mise en place du 80.

Pour ce passage de 80 à 90, l’élu aura toutefois dû consulter la commission départementale de la sécurité routière et lui fournir une étude d’accidentologie, route par route. Le Cantal et la Corrèze seraient également dans l’attente de cet avis consultatif pour emboiter le pas à la Haute-Marne.

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