Ponctuellement, la FFMC parvient à mobiliser les motards à l’échelle nationale (ici en 2005 contre les feux de jours). Mais elle a aussi besoin de leur soutien continu, car son action ne se limite pas aux manifs, loin de là !

« Les motards doivent répondre présent »
« Aujourd’hui, le fossé se creuse entre les ambitions, les réalisations et la réalité des moyens », constate la Fédération française des motards en colère (FFMC). Pour expliquer la crise qu’elle traverse, l’association s’interroge sur bien des points.

Sur sa méthode de communication, sur la manière de tous de concevoir la solidarité, sur l’influence de certains médias qui présentent la FFMC comme une bande de « râleurs impénitents »... Mais elle se questionne aussi sur l’éventuelle résignation des motards : se sentent-ils « considérés comme des usagers de la route à part entière ? Sont-ils prêts à remballer leurs idéaux ? Vont-ils se résigner à une société qui s’individualise ? »...

« Oui, la FFMC a de l’avenir, mais les motards doivent répondre présent », commente-t-on au bureau national de l’association, où l’on considère à juste titre que les usagers de deux-roues motorisés ont un rôle à jouer pour l’avenir de la FFMC. Pour leur représentativité auprès des pouvoirs publics.

Le bénévolat ne suffira pas
La FFMC est essentiellement constituée de bénévoles ; seules cinq personnes sont salariées. De plus, elle tente de limiter ses coûts de fonctionnement, tout en cherchant une diversification des sources de financement, autres que les subventions publiques pour rester indépendante.

« Les décisions courageuses prises par les militants lors des assises assureront la pérennité de la FFMC à court et moyen terme, mais au-delà, et sur le fond, la question de l’avenir du mouvement motard reste entière », précise l’association.

La FFMC, ce sont avant tout des bénévoles. Lesquels se réunissent une fois l’an lors des assises du mouvement. Ici, un vote lors de celles de 2007. Quoi qu’en disent certains, la démocratie, qui n’a cependant jamais évité les erreurs, prévaut au sein de l’association.

Manifs, sensibilisation, propositions...
La FFMC qui craint que, dans l’ambiance propice actuelle, les motards confondent « définitivement individualisme et individualité », rappelle que ses actions ont souvent porté leurs fruits depuis plus de 25 ans. On se rappellera la suppression de la vignette, les tarifs d’autoroutes spécifiques, la création de la Mutuelle des motards, ou plus récemment l’abandon des feux de jours pour les voitures.

Mais l’association n’est pas toujours « contre ». Elle agit aussi en militant pour une meilleure formation des conducteurs, comme ses antennes locales organisent des actions de sensibilisation au sein des écoles ou des stages de perfectionnement à la conduite sur circuit. Les exemples ne manquent pas.

Les manifs ne sont pas des garden party
« La FFMC n’est pas là pour organiser et encadrer des manifs auxquelles on se rend une ou deux fois par an comme on va à une garden party », rappelle-t-elle encore. Alors, pour continuer à exister, à constituer un interlocuteur de poids face aux pouvoirs publics, elle a besoin que les motards se réveillent, se mobilisent de nouveau. Qu’ils la soutiennent.

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