« Nez de cochon » proéminent, pare-brise affleurant, valises et garde-boue arrière tombants, le tout recouvert d’un joli noir brillant : la nouvelle Kawasaki 1700 Voyager Custom est la quatrième mouture du VN d’Akashi après les Classic, Classic Tourer et Voyager. Version « light » de cette dernière, elle en a toutefois gardé l’équipement complet, agréable quand on enquille un long trajet.
Freinage couplé assisté d’un antiblocage, radio, régulateur de vitesse, valises latérales et vide-poches fermant à clef, cette « Bagger » a vraiment tout pour elle. Sauf qu’une machine de ce gabarit demande un certain doigté pour être maniée en sécurité. Ses 382 kg ne sont en effet pas simples à bouger sans l’aide du moteur et il faut des jambes en béton pour tenir l’engin en respect à l’arrêt, surtout quand on roule en couple.
Mais une fois amadoué, le cruiser ronronne comme un gros chat. Sur nos ex-nationales, sa position de conduite se révèle assez confortable et le bras de levier important permet de la guider sans forcer.
Le bicylindre en V de 1700 cm3 officie avec sérieux même s’il dégage un caractère assez placide, moins joueur que celui du 1584 Harley. Côté transmission, il faut rester zen au passage des vitesses car tout mouvement brusque sur le sélecteur à double branche est sanctionné par un sinistre craquement de boîte.
Du comportement, on retiendra la propension de cette VN à gratter le sol sur les ronds-points, même à 40 km/h, et à se dandiner des valises dans les courbes rapides mal revêtues. La nippone est donc moins rigoureuse que sa rivale US (depuis qu’elle dispose d’un nouveau cadre) mais trace tout de même très bien sa route si l’on reste programmé sur le mode « bucolique ». Une vraie satisfaction en outre, le freinage couplé et assisté de l’ABS qui fait des merveilles sur revêtement glissant.
Verdict. Que reprocher à cette machine ? En regard du tarif, 17.599 euros (soit 6000 de moins que sa rivale chez Harley), et de la richesse de ses équipements, la Kawasaki VN 1700 Voyager Custom est une bonne affaire pour qui envisage la route comme un tranquille « road-movie » en mode solo. Dans ce cadre-là, la belle d’Akashi présente de réels atouts.