L’équipement des BMW K100 est au meilleur niveau ( montre, affichage digital des rapports ) et le catalogue des options permet encore d’en rajouter. En 1988, sur le modèle K1, la partie-cycle est remaniée, le freinage adopte l’ABS, et le moteur gagne une culasse 16 soupapes. La K 100 RS bénéficie la même année de l’ABS, ainsi que la version "LT" tourisme. Ce n’est que l’année suivante que la K 100 RS/1 reprendra le moteur de la K1 (16 S), en gardant l’esthétique de la RS.
S’asseoir et démarrer sont les deux seules conditions requises pour profiter de la grosse K.
Avec moins de 230 kilos et malgré une hauteur de selle conséquente, la machine reste légère et maniable en toutes circonstances. Le duo est une seconde nature pour cet engin, qui accepte tous les bagages sans broncher. Le cardan est indestructible, mais renvoie des à-coups dus à l’interférence de l’amortisseur. La finition générale est au-dessus des standards actuels (nippons) et une K 100 peut séjourner dehors sans rouiller. Le moteur se fait complètement oublier, tout comme la boîte de vitesses, très douce. Souple, la mécanique autorise des reprises en quatrième dès 1000 t/mn, avec une franche accélération dès 4000 t/mn. Le freinage, malgré une commande à longue course, est excellent. L’ABS disponible (sur LT et RS, en option) renvoie des à-coups lors des déclenchements, mais apporte une sécurité indéniable en cas d’adhérence précaire.
Le confort de toutes les K 100 est dans la tradition germanique, ferme, voire austère pour certains fessiers délicats. L’amortisseur arrière n’aime pas les bosses prises à allure soutenue. Associé à une selle d’origine jugée trop dure, il rend la moto moins "Pullman" que les concurrentes nippones (solution : selle "grand confort" de BMW). Le passager souffre d’un emplacement trop incliné, étroit et glissant qui le renvoie sur le pilote. Le moteur est jugé trop fade, voire "électrique". Beaucoup de K 100 ont souffert de problèmes d’instrumentation et d’électricité, en particulier à cause du bloc "tableau de bord"qui prend l’eau (tachymètre , totalisateur kilométrique, montre, etc). Reste le phénomène de "vapor-lock"qui perturbe, voire stoppe parfois l’engin (condensation de l’essence en amont des cylindres, sur des moteurs chauds et par fortes chaleurs).
Points à surveiller d’occasion
Toute machine qui surcote est fournie avec carnet d’entretien à l’appui. La présentation générale de la K 100 doit être sans faille. Le carénage, version RS ou RT, exempt d’éventuelles fissures. Attention aux "clignotants-rétroviseurs" qui se déboîtent et tombent au moindre choc. Pas de quoi s’inquiéter de l’aspect terni des commodos mais traquez les traces d’humidité dans l’instrumentation, et tout dysfonctionnement éventuel (voyants). La mécanique encaisse bien le poids des ans et des kilomètres. Le moulin permet de parcourir plus de 100 000 kilomètres sans intervention importante (distribution refaite sur les motos ayant atteint ce kilométrage, à vérifier sur factures). Surveillez attentivement les soudures du silencieux d’échappement (proximité du silent-bloc), car avec l’usure du caoutchouc, le pot risque de se découper en deux sous l’effet des vibrations. Contrôlez le voile des disques avant à partir de 45 000 km, en particulier sur les modèles 90, victimes de faiblesses de ce côté.
Tableau de bord : il souffre de problèmes dus aux faux contacts et court-circuits. Possibilité de kilométrage affiché inférieur à la réalité.
Disques de freins : certaines séries de machines (89-90), ont eu des problèmes d’éléments voilés avant l’heure. Attention, même une légère déformation affaiblit le freinage.
Échappement : surveillez la fixation du silencieux, par le silent-bloc et inspectez les soudures à cet endroit. Surtout les modèles équipés du pot carré, pas encore en inox.
Amortisseur : préférez les motos sur lesquelles il est remplacé, à partir de 60 000 kilomètres. Parmi les adaptables, le White Power présente le meilleur rapport qualité-prix.
Carénage : vérifiez les alentours des points d’ancrage, non fissurés.
A l’usage
Pneu AV
de 10 000 à 30 000 km - moyenne 20 000 km
Pneu AR
de 8 000 à 20 000 km - moyenne 12 000 km
Plaquette AV
de 10 000 à 40 000 km - moyenne 20 000 km
Plaquette AR
de 10 000 à 30 000 km - moyenne 20 000 km
Cardan
vidange tous les 20 000 km
Conso moyenne
6,5 l/100 km
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