Le calendrier déborde de journées « spéciales » pour fêter ou promouvoir tel ou tel évènement, parfois saugrenu. Le danger du téléphone au volant n’a rien d’un sujet saugrenu ! À tel point que la Sécurité routière a décidé de profiter de la « Journée mondiale sans téléphone mobile », pour rappeler les risques de son usage en conduisant. La date du 6 février choisie pour cette journée ne doit rien au hasard, puisqu’elle correspond à la Saint Gaston (y’a le téléfon qui son).

Téléphoner au volant, ou comment semer le danger sur la chaussée
Un simple appel, ou pire, la lecture de SMS ou de notifications en conduisant, peut transformer tout véhicule en danger public pour toute personne ayant le malheur de croiser sa route.
Les piétons et les usagers de 2-roues - motorisés ou non -, en font régulièrement les frais, parfois pour le pire. Sans surprise ! D’après la Sécurité routière, lire un simple message au volant (mais aussi au guidon, cette pratique se développant aussi chez les motards et scootards !) multiplie le risque d’accident par 23. Et 46 % des personnes interrogées en 2018 ont confessé utiliser régulièrement leur smartphone sur la route. Un chiffre terrifiant qu’il est grand temps de faire baisser drastiquement avec une politique aussi sérieuse que volontaire.

Pour lutter contre ce fléau, la Sécurité routière propose une application gratuite « Mode Conduite » qui permet de couper, lorsque l’on conduit, appels, notifications et SMS et de générer des réponses automatiques.

Entre maladresse et bon sens
Avec cette journée « anti-téléphone mobile », la Sécurité routière a sans doute vu une aubaine pour communiquer sur ce danger quasi permanent. Mais sachant qu’il est formellement interdit de téléphoner en roulant - et pas uniquement le 6 février - la diffusion, ponctuelle, de ce message a des allures de minimum syndical.
Avec près d’un accident corporel sur 10 lié à l’utilisation du téléphone en conduisant, une sensibilisation répétée à ce sujet ne serait-elle pas plus appropriée à la nature permanente de ce danger ?

Nous ne savons pas si ce type de communication est amenée à se répéter, ni si le Ministère a l’intention de multiplier les campagnes de prévention. Espérons toutefois que cette journée du 6 février constituera le point de départ d’une action forte et durable contre cette pratique très dangereuse.

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