Pas de révolution concernant le châssis, même si l’empattement s’allonge très légèrement, tandis que l’angle de chasse se réduit de 23°3 à 23°1. Le cadre périmétrique en alu s’affine et reçoit un bloc-moteur légèrement plus puissant (177 ch contre 171 précédemment).
Concernant l’échappement, la CBR suit le mouvement général en abaissant son pot de section rectangulaire au niveau du nouveau bras oscillant. En revanche, la commande hydraulique de l’embrayage fait place à un simple câble. C’est clair, Honda ne cherche pas ici à faire étalage de sa technologie de pointe.
Le moteur de la CBR 1000 RR montre ses muscles dès 4.500 tr/min et développe son effort avec constance jusqu’à 11.000 tr/min. Mais une fois parvenu dans les hauts régimes le 4-cylindres commence à s’essouffler. En outre, l’injection de la Honda (surtout sur l’angle) peut s’avérer brutale.
La CBR 2008 a su conserver l’équilibre de la partie-cycle du modèle précédent ainsi que la réactivité de son train avant. Si la selle a gagné 10 mm, la position de conduite reste quasi inchangée.
Bonne nouvelle donc ; la nouvelle CBR devrait toujours faire preuve d’une certaine polyvalence… sans rien céder cependant à une conduite sportive. Excepté un léger mouvement du châssis sur les freinages sur l’angle, la moto excelle en usage extrême.
Le freinage se montre parfait avec en prime un velouté très agréable tout au long de la course du levier.
En configuration française (106 ch) le peps à bas et moyen régime de la Honda devrait se montrer encore plus efficace et plaisant que l’ancien modèle.
Moins radicale que ses consœurs, Honda signe donc ici une machine performante et plutôt conviviale pour une moto sportive.