Flashé à 185 km/h, un conducteur de moto a été relaxé par le tribunal du Creusot (Saône-et-Loire) en raison d’un radar-jumelle mal positionné par les gendarmes qui le manipulaient, raconte le site www.creusot-infos.com.

Le conducteur de la Suzuki prise en infraction par le radar est un jeune menuisier qui se déplace quotidiennement et avait su jusqu’alors conserver ses douze points de permis, qu’il possédait depuis 10 ans.

Le 15 août 2016, il se fait flasher sur la route départementale 680, sur le territoire de la commune d’Autun.
Vitesse constatée : 185 km/h, vitesse retenue : 175 km/h ; limitation de vitesse : 90 km/h.
Largement de quoi perdre son permis de conduire (lire ci-dessous)…
« Il n’y avait personne, la route était dégagée, j’étais certainement en excès de vitesse mais je ne sais pas de combien », expliquait le prévenu à la barre.

Erreur dans le procès-verbal
Plutôt que de contester les faits, son avocate a plaidé l’erreur de notation d’implantation du radar automatique : « s’il avait été positionné là où les gendarmes l’indiquent dans le procès verbal, mon client l’aurait vu ». Elle a demandé une enquête, dont les conclusions accablent les forces de l’ordre : le préposé aux jumelles était posté dans un chemin forestier en retrait de 50 mètres par rapport à l’axe de circulation. Ce qui n’était pas précisé sur le procès verbal, de fait inexact…

Bilan, une relaxe. L’intervention d’un avocat expérimenté sur les questions de sécurité routière, c’est parfois utile.

Excès de vitesse de plus de 50 km/h

Qu’il soit constaté par un radar fixe ou automatique, un excès de vitesse de plus de 50 km/h par rapport à la limitation en vigueur, est une contravention de 5e classe pouvant entraîner :
- le retrait de 6 points sur le permis,
- une amende de 1 500 € maximum,
- lors du contrôle une rétention de permis (immédiate) par les forces de l’ordre pendant 72h,
- une suspension de permis pouvant durer jusqu’à 3 ans,
- une interdiction de conduire certains véhicules terrestres pendant au plus 3 ans,
- une obligation d’effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière,
- depuis le 20/11/2016, une immobilisation immédiate du véhicule par la police ou la gendarmerie d’une durée maximale de 7 jours dès la première infraction sans attendre la récidive,
- une confiscation du véhicule.

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