On a pu le constater à ses réponses à nos questions, le Président-candidat Nicolas Sarkozy se félicite de la politique de sécurité routière qu’il a « menée en tant que ministre de l’Intérieur, puis comme président de la République ». Il estime même « que la vitesse [restant] une cause importante d’accidents, faire respecter les limitations de vitesse demeurera la priorité absolue ». Une priorité qui ne concerne visiblement pas le personnel au service de M Sarkozy : des journalistes de l’hebdomadaire Auto-Plus ont surpris son escorte en flagrant délit de « très grand excès de vitesse » (selon la terminologie administrative).

Lutter contre la vitesse, "la priorité absolue"
Le 8 mars dernier au soir, sur l’autoroute A6 dans l’Yonne, au retour de la visite présidentielle aux ex-salariés d’Yssingeaux (Haute-Loire), nos confrères se sont fait dépasser par l’escorte de Nicolas Sarkozy roulant à grande vitesse (parfois plus de 200 km/h). À noter que le Président, lui, ne faisait pas partie du voyage, ayant regagné la capitale « par un autre moyen », précise le site l’Yonne.fr. Et du coup, la diligence avec laquelle l’escorte remontait sur la capitale paraît encore moins justifiée.

Ces messieurs-dames de l’escorte présidentielle devraient (re)lire les discours de leur employeur… Ou ce dernier, au moins, devrait faire appliquer dans son entourage les idées qu’il prône. À moins qu’il ne considère – à juste titre, selon les avis – que certaines infractions sont surtout dangereuses au regard des conditions dans lesquelles elles sont commises (densité de circulation, météo, etc.). Une subtilité que nous n’avons cependant jamais entendue évoquée dans la bouche du Président…

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