L’institut Semel des neurosciences et du comportement humain de l’Ucla vient de scruter le cerveau de motards pour savoir ce qu’il sécrète de plus (ou de moins) que celui d’un automobiliste lambda.
Le modus operandi de l’expérimentation était assez simple. Les universitaires ont mesuré l’activité cérébrale et cardiaque ainsi que le niveau d’hormones de 50 motards avant, pendant, et après une balade de 35 km au guidon de leur propre machine dans des conditions normales de circulation (c’est à dire pas sur le périphérique en inter-files, aux heures de pointe, un jour de grève et d’orage). La même procédure a été appliquée à des automobilistes ainsi qu’à un troisième groupe d’individus composé d’adeptes de la sieste.
Première leçon de cet électroencéphalogramme placé sous le casque : les motards ont une attention accrue et une meilleure résistance à la distraction dès lors qu’ils montent en selle. C’est déjà ce qu’indiquait la Fondation Mutuelle des motards dont le travail sur les motards de plus de 40 ans avait montré que nous avions quelque chose du supercalculateur dans l’analyse de notre environnement.
L’étude de l’Ucla (commandée par Harley-Davidson- site en anglais) a aussi montré que 20 minutes de moto produisaient aussi une augmentation de l’adrénaline (+27%) et de la fréquence cardiaque (+11%) comme le ferait une légère séance d’exercices. Les biomarqueurs hormonaux du stress chutent pour leur part de 28%. Bref, vous avez entièrement raison de faire de la moto. Continuez !