Les ZFE restreignent - ou vont restreindre - la circulation des usagers de véhicules thermiques. Toujours plus sévère au fil du temps, et sans preuve scientifique tangible prouvant son efficacité, cette mesure discrimine les véhicules selon leur année de mise en circulation.

Depuis le 1er juin 2021, tous les véhicules Crit’Air 4 (d’avant le 30 juin 2004 pour les motos, et d’avant 2006 pour les voitures diesel et utilitaires légers) sont interdits dans le Grand Paris, de 8h à 20h en semaine. Cette recrudescence s’étendra aux autres métropoles françaises, telles que la métropole de Toulouse, de Grenoble, de Strasbourg, de Toulon, de Nice, de Montpellier, de Rouen, d’Aix-Marseille et de Lyon.

L’extension programmée de la ZFE de Toulouse

Dès 2022 à Paris (et ailleurs ?), tous les véhicules classés Crit’Air 3 (motos d’avant 2007, voitures diesel d’avant 2011 et essence d’avant 2006) seront concernés. Et si en 2024, votre véhicule n’est pas siglé d’une pastille Crit’Air 1 (soit toutes les motos d’avant 2018 !), vous n’aurez plus le droit d’y poser les roues. En 2025, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants seront sous le joug des ZFE, impactant la mobilité de 68% des véhicules du territoire, soit près de 7 français sur 10 ! Vous pensez y échapper malgré tout ? La future vidéo-verbalisation veillera au grain...


ZFE : l’association 40 millions d’automobiliste monte au créneau

À l’image de la FFMC, l’association 40 millions d’automobilistes accuse la portée anti-sociale de cette mesure. Afin de lutter contre cette "obsolescence programmée et accélérée" des véhicules, elle lance un plan d’actions baptisé "Zones à Forte Exclusion".

En plus d’alerter les membres du Sénat sur les dérives du projet de loi "Climat et Résilience", des recours juridiques seront engagés à l’aide d’avocats spécialisés en droit routier. L’association appelle également tous les usagers à envoyer un courrier au Président de la République en vue d’expliquer les conséquences des ZFE sur leur mobilité. Un modèle de courrier est mis à disposition sur leur site internet.

« Nous savons maintenant que le texte de loi contiendra cette mesure aberrante qui privera de leur mode de déplacement principal des dizaines de millions de Français, sans leur proposer d’alternative efficace et sans garantie d’un quelconque effet positif sur l’amélioration de la qualité de l’air dans les zones concernées, déplore Daniel Quéro, dirigeant de 40 millions d’automobilistes. C’est pourquoi nous adressons aujourd’hui un courrier et un message vidéo aux Sénateurs : eux-seuls désormais peuvent encore stopper le projet d’extension des ZFE en France. Il est donc indispensable qu’ils prennent conscience de tous les enjeux en matière de mobilité, d’équité sociale et de conséquences économiques sur les populations concernées »


ZFE et Covid-19 : seulement -7% de particules lors du premier confinement de 2020

En Île-de-France, la forte diminution de la circulation routière lors du premier confinement (-77%) soulève des chiffres étonnants. S’appuyant sur une étude d’Airparif de mai 2020, 40 millions d’automobilistes signale que les émissions de particules fines PM10 et PM2.5 n’ont été réduites que de 7% (!) entre le 17 mars et le 11 mai 2020. Vous avez bien lu : -77% de véhicules, et seulement -7% de particules polluantes. On n’oubliera pas non plus le pic de pollution aux particules fines du 28 mars 2020, alors que les rues étaient quasi-désertes...

Au vu de ces données, et comme le souligne 40 millions d’automobilistes, sommes-nous face à une réelle mise en place de l’obsolescence programmée des véhicules thermiques, assortie d’une assignation à résidence pour les foyers les plus modestes ?

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Crédit photo : 40 millions d’automobilistes, toulouse-metropole.fr

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