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Valls clarifie l’orientation de la sécurité routière

Radars fixes annoncés par des panneaux simples
Les propos de Manuel Valls indiquent qu’il souhaite que les radars fixes soient systématiquement annoncés par de simples panneaux indicateurs, comme avant 2011, et non plus par des radars pédagogiques au coût exorbitant. Il reste juste à déterminer si les radars tronçons (calculant la vitesse moyenne des véhicules) sont inclus ou non dans l’ensemble « radars fixes ».

La politique reste au radar
« En dix ans, les Français ont amélioré leur comportement sur la route », a déclaré Manuel Valls aux lecteurs du Parisien. « Il faut rendre hommage à Jacques Chirac qui, en 2002, a fait de la sécurité routière une cause nationale. Entre Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, il y a une continuité et c’est tant mieux. Mais 4.000 morts par an aujourd’hui, c’est encore trop. Je me suis donné l’objectif pour 2020 de ramener ce chiffre à 2.000. L’effort civique ne peut pas être relâché. Pour cette raison, je m’opposerai à la proposition de loi UMP de M. Chrétien qui vise à annuler les retraits de points sur les permis de conduire pour les petits excès de vitesse. Ce serait un signal de relâchement. »

Mais ces radars seront annoncés par des panneaux simples
« Mais, moi, je ne veux pas piéger les automobilistes, poursuit le ministre de l’Intérieur. Le gouvernement précédent avait choisi de remplacer les panneaux avertisseurs par des radars pédagogiques. Mais ceux-ci coûtent très cher : 6500 €. En plus, ils sont fréquemment inactifs, puisqu’ils fonctionnent au solaire. Le CNSR propose le retour des panneaux qui indiquent la présence de radars automatiques. J’approuve cette proposition qui est sage. Nous le ferons progressivement sur deux ou trois ans. »

Alcool : pas d’obligation d’avoir un éthylotest
Le ministre de l’Intérieur souhaite par ailleurs que l’éthylotest soit diffusé, mais pas obligatoire : « l’alcool est responsable de 31 % des morts sur la route. Mais personne ne peut croire qu’on peut faire reculer ce chiffre en verbalisant les conducteurs d’une amende de 11 euros pour non-possession d’un éthylotest d’autoévaluation. Il n’y a pas pour moi d’éthylotest obligatoire et encore moins de sanction ».

Plus d’éducation, moins de répression ?
La politique de sécurité routière ne devrait donc plus être axée uniquement sur la répression. « On a peut-être aujourd’hui tourné la page de la politique de punition réglementaire collective qui semblait tenir lieu d’unique feuille de route à la sécurité routière dans la décennie précédente », constate France Wolf, qui représente la FFMC au sein du CNSR. Avec soulagement, mais en attendant du concret.

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