En suivant la vallée de Semoy, faites un petit détour par le Roc de la Tour, un gigantesque empilement de blocs de quartzite, qui selon la légende, seraient les ruines d’un château que le malin aurait détruit d’un seul coup de pied.
 La route, quant à elle, est très agréable. Elle sillonne la vallée en offrant de magnifiques points de vue.

 En rejoignant la D 1 pour retrouver le cour de la Meuse, par Monthermé puis Deville, cap sur les Dames de Meuse. Ces plissements de schiste boisés s’élèvent à 270 m au-dessus du fleuve et évoquent les formes des épouses infidèles de trois chevaliers partis aux croisades, lesquelles furent pétrifiées pour leur affront.
 A Revin, la D 988 nous entraîne jusqu’à Fumay, l’une des plus grandes cités industrielles de la vallée. L’on ne s’étonnera pas de ce paysage soit quelque peu gâché par les usines, silos et autres cimenteries !
 C’est la N 51 qui prend le relais jusqu’à Givet et les légendes laissent place à l’histoire avec le fort de Charlemont qui domine la Meuse et qui reste, dans notre France du Nord, un exemplaire unique de l’art militaire du XVIIe siècle.
 La Meuse entre maintenant en Belgique en traversant des contrées plus romantiques. Plantés sur des rochers presque inaccessibles, d’élégants manoirs se dressent avec fierté.
 La ville de Dinant étire ses maisons aux toits d’ardoise entre le fleuve et la roche. Elle est dominée par le bulbe de sa collégiale et la masse imposante de sa citadelle perchée sur un rocher abrupt.
 La Meuse continue de cheminer vers le nord mais notre périple s’arrête ici. La suite de son voyage sera l’objet d’une autre histoire, d’une autre balade.
 Nos machines opèrent un demi-tour, en emportant dans leurs sacoches quelques bagages supplémentaires en forme d’histoires et de légendes. La Meuse est une intarissable conteuse...