Deux solutions s’offrent à la bifurcation de la D 952 avec la D 955 : partir sur la rive gauche, en prenant le pont qui mène dans le département du Var et ensuite la corniche Sublime, ou continuer par Rougon et la Palud-sur-Verdon en faisant le grand tour de la route des crêtes.
C’est cette route qui longe la corniche Sublime. Vous verrez, les indications « point sublime » ou « belvédère » indiquées sur les panneaux ne sont pas inadaptées au spectacle proposé.
Impossible de ne pas être ébahi par l’immense défilé, le plus vertigineux d’Europe. Il faut juste se méfier du trafic imprévisible (vélos, piétons, camping-cars...), et ne jamais forcer la cadence sur cette petite route où parfois deux voitures ne sauraient se croiser.
C’est à hauteur du Relais de la Mescla que se situe le premier balcon avec vue sur le défilé, mais il y en a un peu partout ensuite. Si l’envie vous prend d’aller voir ailleurs, faites attention car en dehors des points aménagés, il n’existe aucune protection malgré les 700 mètres d’aplomb avant le sol ! -Dans cette rive gauche, le seul endroit sûr pour descendre à pied jusqu’à la rivière se situe peu après le restaurant des Cavaliers.
C’est le GR 99 qui permet d’atteindre l’autre rive via une passerelle suspendue. Continuez ensuite toujours sur la D 71 et de points de vue en belvédères, vous parviendrez au lac.
Les gorges s’ouvrent vers la fin, mais le spectacle de la rivière est tout aussi prenant.
À Salles-sur-Verdon, possibilité de se rafraîchir ou... de faire du pédalo !
Avant de remonter la rive droite, ne manquez pas Moustiers-Sainte-Marie (630 habitants), classé à juste titre comme un des plus beaux villages de France. Littéralement plaqué à la falaise, le village se caractérise par un « gracieux désordre de toitures colorées dans la veine provençale », et par sa tradition faïencière.
La D 952 qui remonte vers la Palud-sur-Verdon est plus large, mais tout aussi belle et pittoresque que celle des corniches. En tout cas, en moto, c’est un vrai régal...
Les nombreux belvédères offrent des points de vue différents, peut-être encore plus spectaculaires dans la partie basse des gorges. Parfois, on a même du mal à voir le Verdon tellement c’est profond.
Du village, la meilleure solution pour faire la route des crêtes est d’emprunter la D 23 (c’est l’unique route) dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
La route n’est pas toujours bien entretenue et le revêtement est assez dégradé par endroits (au moins lorsque nous l’avons emprunté), mais le spectacle qu’elle propose est vraiment fantastique car les gorges prennent encore une autre dimension avec la corniche derrière.
Au début elle descend un peu, elle longe ensuite la crête des gorges, avec la montagne à gauche, et remonte, enfin, au niveau de la ferme des Malines, de manière assez abrupte jusqu’au plateau.
Le belvédère des Guègues, entre les deux tunnels, est peut-être celui qui offre la plus belle vue car il permet d’observer tout le « virage » du Verdon, l’Artuby, un confluent, et les montagnes au loin. La Palud et le village de Rougon sont les deux sentinelles du Verdon d’où l’on peut partir pour des randonnées sympas d’une journée.
Pour les activités plus « engagées », comme l’escalade, le canyoning, ou encore le parapente, sachez qu’à la Palud il y a un bureau de guides qui proposent des activités pour tous les niveaux.
La randonnée la plus impressionnante, mais aussi la plus belle, est celle du sentier Martel : il longe le Verdon par la rive droite sur 14 km, depuis son entrée dans le canyon jusqu’au chalet de la Maline.
Une fois redescendus au lac Sainte-Croix, plusieurs itinéraires sont possibles pour continuer à longer le Verdon jusqu’à la Durance. Le village de Riez mérite un détour pour ses vestiges historiques, mais aussi pour ses produits du terroir !
