Réellement authentique
Rouler sur une machine au look d’ancienne sans avoir à se ruiner et/ou à passer par la case prépa, tel est le privilège qu’offre la Royal Enfield Bullet. Ses formes restent presque inchangées depuis la création du modèle en 1932.
La nouvelle 500 fait toutefois quelques (maigres) concessions à la modernité cette année afin de répondre aux exigences de l’incontournable norme antipollution Euro 4…
Un freinage au goût du jour
Quelques détails la distingue donc du modèle à injection (EFI) sorti en 2008. Le frein arrière à tambour a été délaissé au profit d’un disque de 240 mm équipé de l’ABS. Le bras oscillant gagne en épaisseur tandis que la tension de chaîne s’effectue désormais par axe tiré en ses extrémités. L’échappement long, courant en bas du cadre, reçoit un nouveau pot catalytique, dissimulé sous la pédale de frein.
Fidèle à elle-même
En selle, la Royal Enfield reste fidèle à sa philosophie. Bercé par le « poum-poum » de son monocylindre toujours refroidi par air, le conducteur file à un rythme coulé. Une Bullet ne se brusque pas et s’apprécie à sa juste valeur sur le réseau secondaire où ses 27 chevaux livrent le meilleur d’eux-mêmes. L’Enfield n’a officiellement rien perdu en couple (4 m.kg) ni en puissance avec le passage à Euro 4, même si nous avons noté une légère baisse de son niveau sonore (déjà discret) et une nervosité un peu moindre dans les relances. Mais à ce niveau de performances, qu’importe d’autant que la Bullet a gagné sur d’autres plans.
Plus sûre
Cette Classic s’appréhende facilement grâce à une position de conduite confortable, buste bien droit. Comme à l’accoutumée, elle s’illustre par sa maniabilité hors pair à laquelle la finesse de ses pneus - qui passent même dans les chemins - n’est pas étrangère. La nouvelle Bullet Euro 4 se montre aussi plus sûre grâce à une partie-cycle qui gagne en précision. Si la fourche avant pompe toujours un peu dès que la route se fripe, le bras oscillant plus rigide et la constance du nouveau frein arrière à disque permettent de gagner en confiance : un régal pour savourer les routes à virages à petit rythme, en solo comme en duo.
Verdict
Acheter une Royal Enfield Bullet, c’est faire un choix décalé, mais intelligent : stylée et à son aise en ville, elle est aussi une bonne voyageuse pour ceux qui ne sont pas pressés. Une véritable machine à l’ancienne, accessible aussi aux « jeunes permis » (A2) qui permet de savourer tout simplement le plaisir intemporel d’être à moto.