Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris en 2014, veut « revoir l’espace accordé aux deux-roues motorisés (2RM), avec de nouvelles mesures de sécurité », affirme-t-elle dans une interview à Direct Matin, mardi 19 février.

Promesses pré-électorales
Alors que les candidates au fauteuil de maire de Paris se multiplient (Anne Hidalgo a été rejointe par Rachida Dati, puis par Nathalie Kosciusko-Morizet pour l’UMP, et peut être par Cécile Duflot pour EELV), chacune fourbit ses promesse pré-électorales, sans être réellement certaine, dans un premier temps, de recevoir un blanc-seing de son propre parti politique.

Pollution atmosphérique
Bien évidemment, la pollution atmosphérique s’invitera au cœur des meetings lors de cette élection, et les véhicules à essence seront montrés du doigt. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que la première adjointe au maire chargée de l’urbanisme dégaine une certaine motophobie comme argument de campagne. Sans que l’on sache, d’ailleurs, où elle veut réellement en venir, et ce qu’elle entend par « de nouvelles mesures de sécurité ». Ce qui est sûr, c’est qu’elle souhaite conserver une longueur d’avance sur ses rivales, mais aussi sur d’autres prétendants socialistes.

Mémoire courte
Les 2RM représentent une cible facile. Rappelons donc à Madame Hidalgo que c’est un élu écologiste qui, entre 2001 et 2008 (première mandature de son mentor, Bertrand Delanoë), a étendu la place accordée aux 2RM à Paris. Pragmatique, Denis Baupin, alors adjoint au maire chargé des Transports, estimait qu’il était plus utile d’accompagner l’essor des motos et scooters afin de restreindre la circulation automobile, génératrice d’encombrements. Car, si les 2RM émettent du CO, c’est durant un temps de trajet toujours plus court qu’en voiture.

Emplacements dédiés
L’élu écologiste avait donc développé le nombre d’emplacements de stationnements 2RM gratuits aux abords des chaussées. Une charte, co-signée par la FFMC Paris, a même été rédigée en 2007, et elle est toujours disponible sur le site Paris.fr. Ce mode de circulation s’est développé sans la bénédiction des autorités, et uniquement par la volonté des usagers. Qui sont aussi des électeurs…

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