Bientôt des « Scootlib’ » à Paris ? Dans Le Journal du Dimanche du 8 mars, Anne Hildago, candidate socialiste à la mairie, a annoncé l’installation de scooters électriques disponibles à la location dans la capitale. Sur le papier, le projet est alléchant. Dans la pratique, il semble compliqué à mettre en place.

Libre-service
Après les Vélib’ et les Autolib’, Anne Hildago, actuelle adjointe au maire de Paris, souhaite introduire les Scootlib’ dans la capitale. Des scooters électriques en libre-service, qui fonctionneraient sur le même modèle que les précurseurs Vélib’ et Autolib’. La candidate socialiste s’inspire de dispositifs à l’étranger, comme à Barcelone (Espagne) ou San Francisco (États-Unis).

Connectés
Des véhicules équivalents à 50 cm3 ou 125 cm3 seraient proposés à l’usage (*). Pour en profiter, il suffirait de se connecter à Internet via un smartphone, de s’abonner et de réserver un Scootlib’. Le prix serait fixé entre 3 et 10 euros de l’heure. Les Scootlib’, d’une autonomie de 40 à 90 km, se rechargeraient sur une borne durant 3 heures, comme les Autolib’.

Étonnant, il est prévu de fournir un casque aux utilisateurs. Ces heaumes seraient empruntés pour la durée de la location, et rendus avec le scooter.

Promesse électorale

Le scooter électrique en location est dans les cartons depuis des années. L’idée est séduisante, mais n’a jamais été appliquée. Si Anne Hidalgo la ressort maintenant, ce n’est pas par hasard. Tout ce qui est bon pour faciliter la vie des Parisiens est bon pour se faire élire…

Mais si ça ne s’est pas fait avant, on est en droit de douter de la réalisation d’un tel projet après les élections municipales. Car le scooter, qui est un deux-roues motorisé, a tendance à effrayer les femmes et hommes politiques. Bien plus que le vélo, et même que la voiture. Ils ont peur d’un impact négatif sur la sécurité routière.

Stationnement

Autre problème, le stationnement des 2-roues, question au cœur de la campagne électorale à Paris en 2014. Le manque de places devrait être un frein à l’application du Scootlib’. Dans Paris, 150.000 deux-roues motorisés circulent chaque jour pour seulement 80.000 places. Dans son programme de candidature, Anne Hildago requiert 20.000 places supplémentaires. Mais si on en prend déjà pour installer les bornes de Scootlib’…

Si, déjà, le futur maire de Paris pouvait répondre à l’attente des motards, qui subissent chaque jour la loi du chiffre (amendes liées au stationnement par manque de places), plutôt que de se pencher sur des projets improbables…

(Source : lejdd.fr)

* La conduite de la première catégorie est autorisée dès l’âge de 14 ans avec un brevet de sécurité routière (BSR), alors que le second implique d’être titulaire du permis A1, ou du permis B accompagné d’une formation de 7 heures.

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