En images

Un plein de tendresse… et de moto ! Livre

Que représentent les deux-roues à vos yeux, et pourquoi avoir choisi ce thème ?
Ma MZ était capricieuse et j’avais souvent les mains dans le carbu. J’avais la revue technique et je suis plutôt bricoleuse. Le nombre de fois où j’ai entendu « Oh, une femme qui fait de la mécanique », est évidemment pour quelque chose dans cette histoire.

C’était préférable de dessiner des motos plutôt que des automobiles ?
Ça vient de mon vécu car j’ai plus souvent bidouillé dans un moteur de moto que de voiture. Et puis il y a une anecdote : une amie avait une petite moto en même temps que moi. Un soir, nos hommes discutaient cuisine et nous mécanique, alors on s’est dit : « Plus tard, on sera des mamies mécanos… ! » Le lendemain j’écrivais l’histoire.

La moto a-t-elle un pouvoir d’attraction sur les enfants ?
Mes pensées pour les enfants (et leurs parents) étaient celles-là : la mécanique est réputée « virile » et la pratique de la moto en rajoute une couche de ce côté. Je voulais provoquer quelque chose, une surprise chez les lecteurs et lectrices, pour les amener à se questionner sur l’image qu’on a des femmes - surtout âgées -, cantonnées dans des rôles qu’on croit correspondre à leurs aspirations.

Cette histoire s’inspire t-elle d’une grand-mère que vous avez connue ?
Je n’ai pas connu de mamie mécano, mais la dédicace est : « A Geneviève, qui rêvait d’être pilote de course ». Geneviève était ma grand-mère paternelle et elle m’a vraiment dit ça.

Travaillez-vous sur un autre récit lié à cette thématique ?
Pas précisément la moto, mais le goût de l’aventure, l’inventivité, la bricole, la débrouille… et toujours dans un réalisme quotidien. Mon inspiration puise dans le proche, le vrai… Ce qui me plait ou ce qui m’agace, comme de cloisonner les êtres humains dans des cases. Pour les plus petits il y a « Le Bateau de Nina » (paru en 2010 chez le même éditeur), qui parle d’une petite fille rêvant de mer et d’aventure, et se fabriquant un voilier avec une caisse en carton et un grand parapluie rouge.

« Les Mamies Mécanos », Coprin éditions, 25x25 cm, 28 pages, 12,80 euros.

Publicité

Commentaire (0)