Le mouvement, c’est la vie, on est d’accord. Sauf que vous avez peut-être constaté que la mobilité est de plus en plus sous contrainte : sous le joug de la sacro-sainte chasse aux émissions de CO2, les véhicules thermiques, qui représentent le Mal, sont de plus en plus taxés, tandis que les véhicules électriques, qui représentent le Bien, viennent accompagnés d’un bonus payé par l’ensemble de la collectivité.
Black out
Sauf que, au même titre que l’eau, ça mouille, certains découvrent chaque année (bonjour la mémoire de poisson rouge !) que l’hiver, ça caille. Et, de fait, les capacités électriques sont sous tension. Ainsi, RTE (le Réseau du Transport d’Electricité) vient, sans rire, de nous recommander des "éco-gestes" (soyons admiratifs de la dialectique moderne !), c’est à dire de baisser la température des logements, voire de ne pas recharger les téléphones portables.
Autant dire que si le conseil est de ne pas recharger son téléphone portable, il est préférable de s’abstenir de brancher son gros E-SUV avec plus de 90 kWh de batteries. On peut également s’attendre à bien rigoler les hivers, dès 2030, quand la ville de Paris aura interdit toute circulation de véhicule thermique et qu’il faudra recharger des engins électriques en pagaille.
Et pendant ce temps-là, les centrales à charbon vont tourner à plein régime en Allemagne ; or, par temps froid, les masses atmosphériques ont tendances à venir de l’Est (sous l’influence de l’anticyclone de Sibérie), et ça va forcément générer un pic de pollution en France. Mais les médias ont déjà trouvé le coupable : ce sont les automobilistes !