La Ducati Sixty2 est élaborée sur la base de la Scrambler 800, mais elle s’adresse à un public jeune, affirme un caractère un peu plus urbain et affiche une puissance nominale de 41 chevaux qui lui permet d’être éligible au permis moto A2 sans subir de bridage. Avec sa cylindrée modeste et sa finition moins luxueuse, elle sera une excellente moto d’initiation pour de très nombreuses motardes et de très nombreux motards.
Filiation évidente
Dès le premier regard, la filiation est évidente entre la Ducati Scrambler Sixty2 et sa grande sœur, la Scrambler 800. Quelques détails permettent toutefois de les distinguer. Le réservoir de la Sixty2 perd les flancs interchangeables de son aînée et s’orne de quatre étoiles qui évoquent ses 400 cm3 de cylindrée.
Elle se différencie également par sa nouvelle jante arrière montée d’un pneu de 160 mm de large (180 sur la 800) et par un disque de frein avant de 330 mm que vient mordre un petit étrier à deux pistons juxtaposés (étrier à quatre pistons sur la 800). La partie-cycle de la Sixty2 diffère quant à elle de sa devancière par sa fourche télescopique classique et non plus inversée, et par son bras oscillant en acier.
Fausse modestie
Côté motorisation, c’est une bonne surprise avec un joli twin de 399 cm3, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de 796 cm3. Sur route, le caractère moteur feutré de la Sixty2 est très appréciable.
Fausse modeste, avec ses 41 chevaux à 8 750 tr/min elle démarre sur les chapeaux de roues et tient une bonne allure malgré des montées en régime plus progressives. Sa relative souplesse à la remise des gaz évite de trop jongler avec la boîte de vitesses à six rapports. Certes, le bloc ne brille pas par la tonicité de ses relances mais repart sans violence et sans malmener le conducteur.
Position de conduite naturelle
Avec un large guidon type BMX, une faible hauteur de selle (790 mm, voire 770 mm si on prend l’option selle basse) et des repose-pied parfaitement placés, la position de conduite est vraiment naturelle et offre un niveau de confort dans la moyenne. La prise en main est immédiate, la facilité de pilotage aussi. L’angle de braquage est excellent en ville et les manœuvres à l’arrêt se font aisément grâce à son poids plume de 183 kg tous pleins faits.
Joueuse et urbaine
La Sixty2 se mène facilement et sainement, avec un entrain certain dès qu’on tombe un rapport sur les petites routes de campagne. Le freinage ABS s’avère en revanche assez moyen : l’étrier à deux pistons juxtaposés n’entend pas rivaliser avec les performances d’une sportive moderne.
Même refrain au sujet de l’élément de suspension arrière. À l’instar de la fourche, également mollassonne, il montre ses limites quand le rythme monte d’un cran. En revanche, ces suspensions s’avèrent efficaces en ville en absorbant parfaitement les petits défauts de la chaussée et les plaques d’égout mal positionnées. Les pneus Pirelli MT-60 à pavés tiennent la route malgré leur profil limite tout-terrain. Méfiance toutefois sur route et sur pavé mouillés, ça risque de glisser un peu.
Verdict
Avec son look néorétro, cette nouvelle Ducati Scrambler Sixty2 fait mouche. Sur route, elle sera une bonne compagne pour celles et ceux qui souhaitent s’initier au deux-roues. Basse, maniable et légère, elle est saine en ville et joueuse en montagne. Son moteur de 399 cm3 offre une conduite agréable, sans surprise mais non sans sensations. Elle tient donc ses promesses, mais le fait payer très cher : presque 8 000 €.
Photos : Milagro
À lire dans Femme & Motarde n°2
L’essai de la Ducati Scrambler Sixty2 figurera dans le n°2 du magazine Femme & Motarde, dans les kiosques le 24 mars ; en attendant découvrez Femme & Motarde n°1