Les Harley se distinguent en fonction de leur moteur et surtout grâce à la forme des caches-culbuteurs. Après le déluge vint la série "Flathead" (forme plate) sortie de 1929 à 35. Ensuite, les "Knucklehead" (carter en forme de poing) prennent la relève de 1936 à 1947.
Les "Panhead" (en forme de gamelle) leur succèdent jusqu’en 66 et les "Shovelhead" (en forme de pelle) suivront la danse jusqu’en 1984. Attention, un mutant au bas moteur de Panhead et haut moteur de Shovelhead fera une brève apparition (67-69), il est poétiquement baptisé "PanShovel". Depuis 1984, le moteur "Évolution" équipe l’ensemble des Harley. Mettant fin ainsi au règne des cylindres en fonte pour celui de l’aluminium.
Aujourd’hui, l’"Evo" est décliné en trois cylindrées (883, 1200 et 1340 cm3) et près de 20 versions...
Les aptitudes au chargement du 1340 se mesurent en tonnes ! Et comme dans tous les cas le V-Twin reste d’une sobriété exceptionnelle, quelle que soit la cylindrée (4 l/100 pour le 883, un demi de plus pour le 1200 et à peine 7 l. pour le 1340).
Leur fiabilité est légendaire et la finition est conforme aux standards américains.
C’est-à-dire absolument sans failles, voire même luxueuse. Certains affirment qu’elles se bonifient avec l’âge, comme le Jack Daniel’s (nourriture de base du biker)... La transmission secondaire par courroie crantée n’en finit pas de s’imposer.
Alliant la fiabilité du cardan aux avantages de la chaîne (poids), elle ne demande aucun entretien.
Le freinage est en option sur les Harley ! L’équipement d’origine est plutôt qualifié de "ralentisseur". Les limites sont vite atteintes et l’endurance laisse franchement à désirer (surchauffe, fading...).
La garde au sol des 1340 cm3 permet de laisser sa marque sur le bitume à chaque virage et de creuser une ornière à l’entrée du quartier... Les Sportster à boîte de vitesses à quatre rapports ont souvent souffert. Dernier point qui fait hurler les bikers : les dysfonctionnements du circuit de charge et la surconsommation de batteries.
Soit le régulateur n’assure pas et donc détruit la batterie ; soit les vibrations dessoudent les plaques et mettent la batterie en court-circuit. Installée dans la fournaise du réservoir d’huile (en forme de fer à cheval) sur les modèles Softail, elle tend à rendre son tablier encore plus souvent.
Reste enfin à se fondre dans le moule (barbe de trois jours, bandana, 501 huileux, minette en string sur le pouf...) et à parer les risques de vol... multipliés par dix !