La baie d’écalgrain, magnifique surtout en fin d’après-midi, contraste brutalement avec l’immense site de traitement des déchets nucléaires de La Hague, ultra-sécurisé derrière ses barbelés abritant ses nombreuses et mystérieuses unités.
D 44 jusqu’à Coutances puis D 971 jusqu’à la très proustienne station balnéaire de Granville et sa citadelle gardant le port. Une bourgade riche d’histoires à laquelle il faut savoir consacrer quelques heures de marche.
Elle sera une consolation toute trouvée pour ceux qui, comme les enfants, s’ennuient les jours de pluie. D 973 jusqu’à Avranches, site de débarquement, puis N 175 et les agréables D 43, D 75 et D 275 avec en point de mire la silhouette irréelle du Mont-Saint-Michel. à visiter de préférence tôt le matin ou tard le soir pour éviter la foule.
Un conseil : même à moto, garez-vous sur le continent et parcourez les 2 km à pied le long du remblai dans l’ambiance « pré salé » de la baie pour vous imprégner de cette vision unique au monde. Une jolie façon de se l’approprier lentement et sereinement plutôt que de donner simplement dans le « clic-clac Kodak ».
Une fois à l’intérieur de l’enceinte, faites le tour des remparts pour trouver un coin isolé (c’est possible) et observer à loisir le mouvement de la marée sur la baie. Si le temps le permet, un pique-nique improvisé sur un créneau vaudra mieux qu’une consommation dans l’ambiance « marchands du temple » de la rue principale.
Un tuyau : la fameuse omelette du restaurant La Mère Poulard est peut-être une merveille de finesse, mais elle laisse grandement sur sa faim tout en coûtant le prix du caviar... à réserver aux invités VIP dont les photos dédicacées ornent la salle.
Consacrez en revanche quelques heures indispensables à une visite guidée de l’abbaye pour une ambiance inoubliable qui vous rappellera le film ou le roman « Au nom de la rose ».
Le Mont-Saint-Michel a beau être l’un des sites touristiques les plus fréquentés au monde, il ne vous décevra pas si vous savez l’approcher différemment...
