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Radar mobile : peu d’éléments apparents Radar mobile : 20 Renault Megane équipées Radar mobile : 70.000 euros l’équipement Radar mobile : le flash sous la plaque avant

Deux uniformes dans l’habitacle
Autre constat, le véhicule est occupé par deux policiers ou gendarmes en uniforme. Pour l’instant, le dispositif ne peut prendre en photo que les véhicules qui dépassent par la gauche. À partir de l’été prochain, ce radar invisible sera en mesure d’immortaliser l’immatriculation avant des véhicules arrivant en face de lui, dans le cas de voies non séparées par un terre plein central.

20 km/h et plus
Les véhicules dépassant de 20 km/h et plus la limitation de vitesse sur la portion de route empruntée par la Megane banalisée seront photographiés. Le dispositif embarqué, en circulation, n’est pas en mesure de flasher avec certitude les excès de vitesse inférieurs, qui ne sont donc pas retenus.

Les deux-roues motorisés sont concernés
Une source interne à la Sécurité Routière nous a confirmé que le dispositif de contrôle mobile embarqué était en mesure de lire les plaques d’immatriculation des motos et des scooters.

Déploiement à grande échelle
Aurélien Wattez, chef du département du contrôle automatisé à la Sécurité Routière (service qui dépend du ministère de l’Intérieur), annonce le déploiement de 300 équipements de ce type durant les trois prochaines années, à raison de 100 par an.

18 départements dès le 15 mars
Dès le 15 mars, 20 véhicules banalisés équipés circuleront dans les 18 départements suivants : Ille-et-Vilaine (2 voitures), Bouches-du-Rhône (2 voitures), Paris, Essonne, Somme, Oise, Loiret, Haute-Garonne, Rhône, Nord, Moselle, Loire-Atlantique, Gironde, Calvados, Pyrénées-Orientales, Vaucluse, Loir-et-Cher, Alpes-Maritimes.

Coût unitaire très élevé
Le coût de l’équipement est estimé à 70.000 euros par véhicule. Le dispositif a mis beaucoup de temps à être homologué, à causes des contraintes dues au déplacement, mais il l’est depuis une dizaine de jours. Et il sera à coup sûr rentable : en 25 minutes de test, le journaliste du Parisien a compté 9 véhicules flashés en excès de vitesse.

Les pro-répression sont pour
Certaines associations de victimes se prononcent en faveur de ce dispositif, satisfaites de voir la répression s’accroître encore sur les conducteurs. « Avant le déploiement des radars, un automobiliste avait une probabilité d’être contrôlé une fois tous les 14 ans, alors qu’il pourra désormais l’être plusieurs fois par jour », explique Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, dans Le Parisien.

Niveau zéro de la pédagogie
D’autres déplorent que ce type de contrôle ne revête aucun caractère pédagogique. « À l’heure de la concertation entamée par le CNSR (Conseil national de sécurité routière), où l’on parle de former, d’éduquer, d’informer plutôt que de réprimer, c’est à nouveau un mauvais message envoyé aux usagers de la route », regrette France Wolf, membre du bureau national de la FFMC (Fédération française des motards en colère). « Ces radars donnent l’image d’une sécurité « rentière » et piégeuse. Leur invisibilité et leur mobilité, renforcées par le principe d’automatisation, mèneront à des injustices et à des contestations ».

Les avocats peu impressionnés
Dans un communiqué, l’Automobile Club des Avocats (ACDA) met déjà en cause ces radars mobiles.
« À la lecture du certificat d’homologation de l’appareil, les avocats de l’association remarquent que l’emploi de ces nouveaux radars sera limité :

  • Le radar ne pourra être opérationnel que dans les cas où la différence de vitesse entre le véhicule de contrôle et le véhicule contrôlé est supérieure à 20 km/h.
  • La marge d’erreur sera deux fois plus importante que celle des autres radars (10km/h jusqu’à 100 km/h et 10 % au-delà de 100 km/h).
  • Les clichés procéderont d’un contrôle par éloignement (flash par l’arrière) de sorte que le titulaire du certificat d’immatriculation pourra simplement nier être l’auteur de l’infraction. Il n’aura qu’à payer une amende, sans encourir un retrait de point ou une quelconque suspension de permis. »

Policiers et gendarmes épuisés
Nous serons complets en soulignant que policiers et gendarmes en avaient déjà assez d’endosser le rôle de colporteurs du Trésor Public, enregistrant de manière mécanique les infractions routières à l’aide de moyens technologiques toujours plus inhumains. Ce n’est pas avec l’entrée en jeu de ce dispositif que leur mal-être va diminuer.

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