Consternation parmi les représentants des motards européens présents ce mardi 2 juillet à Strasbourg à l’occasion du vote sur le « paquet contrôle technique » : le Parlement européen réclame le contrôle technique
des deux-roues motorisés dès 2016…

Revenant sur le compromis adopté en commission Transports le 30 mai dernier, les députés européens ont réintégré lors du vote en séance plénière, le 2 juillet, les deux-roues motorisés (2RM) dans le champ d’application de la réglementation européenne sur le contrôle technique.

« À une courte majorité, ils ont choisi de ne pas attendre les résultats de l’étude (sur le lien ente problèmes techniques des véhicules et accidents de la route) réclamée à la Commission européenne pour juger de l’utilité de cette mesure », regrettent, de concert, la Fédération française des motards en colère (FFMC), la Fédération française de motocyclisme (FFM) et le Collectif de défense des loisirs verts motorisés (Codever).

La semaine précédente, des amendements visant à appliquer un contrôle technique périodique à certaines, ou à toutes les catégories de 2RM, avaient été déposés par des députés anglais, belges et roumains.
C’est la position belge d’Isabelle Durant qui a été retenue par la majorité des députés européens. Elle propose un contrôle technique sur la même périodicité que les automobiles : première visite 4 ans après la mise en circulation, puis visite tous les 2 ans.

« Les députés français, néerlandais, suédois notamment, qui avaient été mobilisés par les associations motocyclistes de leurs pays respectifs, ont voté dans leur ensemble contre le contrôle technique moto. Mais face à la majorité des pays qui disposent déjà de telles mesures réglementaires, cela n’a pas été suffisant », déplorent les associations françaises d’usagers à moto.

« La partie n’est pas pour autant perdue pour les motards et plus largement pour les citoyens européens face au lobbying de l’industrie du contrôle technique. En effet, le Conseil européen a, il y a quelques mois, à la quasi unanimité, adopté une position diamétralement opposée à la voie choisie par le Parlement européen aujourd’hui. »

Les discussions vont donc se poursuivre entre Parlement européen, Commission européenne et Conseil des ministres de l’Union européenne afin de trouver une porte de sortie à ce dossier.

« La FFMC, la FFM et le Codever étudient d’ores et déjà les meilleurs moyens de reprendre l’avantage. Elles remercient l’ensemble des eurodéputés français qui se sont engagés à leurs cotés contre cette mesure inutile et coûteuse », concluent les représentants français des motards. Affaire à suivre, à la rentrée 2013…

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