Règlement européen
Ce texte sur le contrôle technique (CT) obligatoire, pour tous les véhicules à moteur dans tous les pays de l’Union européenne, relèverait d’un règlement, laissant peu de marge de manœuvre aux états membres. En voici les principales dispositions :
- Il s’appliquerait à TOUS les véhicules à moteur, du cyclomoteur au 44 tonnes.
- La fréquence minimale prévue (les pays pourront toujours demander encore plus) sera de quatre ans à partir de l’achat du véhicule neuf, puis de deux ans, puis tous les ans. Les véhicules de plus de six ans devront donc y passer tous les ans.
- Toute modification d’un véhicule devra être validée par un passage spécial en CT, et chaque transaction pour la vente de véhicule d’occasion devra être accompagnée d’un certificat de CT récent.
- Le contenu du contrôle n’est pas encore défini, mais pourrait être différent d’un pays à l’autre. Aucun intérêt, donc, en cas d’acquisition d’un véhicule d’occasion à l’international.
- On ne sait pas si cette visite technique serait effectuée dans des centres dédiés ou dans le réseau des concessionnaires.
Forcing des professionnels du contrôle
« Les 130.000 signatures déposées à la Commission ont permis de repousser, jusqu’à l’enterrer, le CT spécifique pour les motos, mais le lobby des centres de contrôle est passé par un autre biais : l’uniformisation des CT à travers l’Union », déplore Frédéric Jeorge, membre du bureau national de la FFMC. « Il faut donc une fois de plus mobiliser les usagers à moto pour exprimer notre opposition à un contrôle technique 2-roues. »
Groupe de travail usagers
D’ores et déjà, les fédérations européennes d’usagers à moto prévoient de former un groupe de travail anti-CT, dans lequel la FFMC française pourra apporter toute son expérience. L’association a mené, depuis des années, de nombreuses actions dans le but de repousser un CT moto sur le plan national. Jusqu’ici, avec succès.
Mobilisation !
La proposition de la Commission européenne sera examinée à la rentrée par les parlementaires. Mais des mois s’écouleront pendant lesquels elle sera discutée, travaillée, amendée. Un délai que les associations d’usagers devront mettre à profit pour se faire entendre. Quitte à descendre dans la rue s’il le fallait.