La constitution du groupe dépend des différents types de moto (GT, sportives, customs...) et aussi des spécificités des participant(e)s (âge, expérience…).
Il va de soi que le guide, qui connaît l’itinéraire et fournit toutes les indications bien en avance (clignotants, feu stop...) roule en tête et doit être le plus expérimenté possible.
Et, contrairement aux idées reçues, il faut installer en seconde position le ou la motard(e) le moins expérimenté(e) et/ou disposant de la machine la moins puissante.
Le meneur adaptera son allure en conséquence, lui évitant donc de forcer le rythme.
Le groupe ainsi constitué ne risque pas de se disloquer : personne n’est distancé ou tenté de rouler « au-dessus de ses pompes » pour rattraper les autres.
Comment se positionner ?
Le guide se place sur la partie gauche de sa voie de circulation et les autres participants se placent en quinconce et respectent bien sûr les distances de sécurité.
Une bande de potes qui se font un « strike », ça fait désordre... et très mal.
Il suffit donc de garder un intervalle de 30 à 60 mètres entre chaque membre du groupe (soit une à deux secondes à 90 km/h).
Le cortège peut alors s’étendre sur 120 à 240 mètres, mais le respect des autres usagers est assuré et leur faculté de dépassement préservée.
Celui qui ferme la marche doit également être expérimenté et avoir une vision globale du groupe afin d’en anticiper les manœuvres et prévenir au plus tôt les véhicules suiveurs (feux stop, clignotants...).
À l’approche des virages, chacun se place de façon à suivre la meilleure trajectoire.
Cela implique donc un replacement en file indienne et ainsi un réajustement la distance de sécurité.
Sous-groupes
Au-delà de 5 participants donc, il est préférable de scinder le groupe en sous-groupes, distants d’un ou deux kilomètres chacun.
Cette méthode permet ainsi d’éviter l’effet « équipée sauvage », encore ancré dans l’inconscient de certains automobilistes, qui génère parfois des comportements irrationnels, voire agressifs.
Pour garantir le déplacement de plusieurs petits groupes, un minimum de préparation s’impose : repérage de l’itinéraire, définition des endroits de pause et de regroupement...
Autres astuces
Dans tous les cas, il s’agit de s’assurer que toutes les machines ont le plein avant de partir et de connaître la plus faible autonomie du groupe (celle qui définit les arrêts « ravitaillement »).
En agglomération, rester groupé pour passer les intersections et les feux ensemble.
Si quelqu’un se trouve arrêté au rouge, le reste du groupe se range sur le bas côté pour l’attendre. Pas question de lui faire prendre des risques en l’incitant à rattraper, ou pire, à griller le feu.
À la tombée de la nuit, l’idéal est de faire porter des vêtements réfléchissants par ceux qui délimitent le convoi devant et derrière.
Reste les dépassements, les arrêts et les changements de direction que nous aborderons dans d’autres articles conseils.