Conduite moto : le dépistage des stupéfiants
Désormais, les tests de dépistage salivaires, plus pratiques, remplacent les tests urinaires. Ils permettent de contrôler les conducteurs qui auraient fait usage de stupéfiants. Tour d’horizon des méthodes, de l’efficacité et des risques encourus.
Les contrôles
À l’origine réservé aux seuls cas d’accidents mortels, le dépistage de stupéfiants s’est généralisé. Ainsi est-il aussi obligatoire lors d’un accident avec blessures corporelles lorsque les forces de l’ordre soupçonnent le conducteur de consommation de drogue. Il n’est qu’une simple possibilité dans les autres cas : accident matériel, infraction susceptible d’entraîner une suspension de permis, excès de vitesse, infraction au port de la ceinture ou du casque…
Le dépistage
Jusqu’à récemment, le dépistage des conducteurs se faisait via un test urinaire et nécessitait W.C. et présence d’un médecin. Une logistique lourde qui restait exceptionnelle. La généralisation des tests salivaires change la donne : les forces de l’ordre n’ont qu’à prélever un peu de salive et à lire le résultat du test. Quatre familles de stupéfiants sont recherchées : le cannabis, la cocaïne, les opiacés et les amphétamines. Si le test semble assez fiable pour ces trois dernières substances, la détection de cannabis reste sujette à caution. Deux études européennes ont montré que certains tests salivaires n’étaient pas assez sensibles pour détecter de petites doses de THC (tétrahydrocannabinol), principe actif du cannabis. Seules les consommations récentes sont détectées, avec des risques de « faux négatifs » (personne ayant consommé mais déclarée négative) et, plus grave, des « faux positifs » (personne n’ayant pas consommé de cannabis mais déclarée positive au test).
Quoi qu’il en soit, le seul fait d’être positif au test de dépistage ne suffit pas à caractériser l’infraction. L’usage de stupéfiants doit absolument être confirmé par une analyse de sang.