Points de vue

À Panissière par exemple, on avait respectivement 9 engagés en side-car, 12 en 125 cm3 et une quinzaine dans la catégorie 1300 cm3. Dans la catégorie des motos anciennes on trouve une vingtaine d’engagés, et plus de 40 en catégorie Promotion… Pour Dominique Dutel, président de l’AMRP, le club organisateur qui fêtait sa 25e édition, la raison de cette situation s’explique aisément : « Pour gagner dans certaines catégories, il faut un matériel couteux. Tous les pilotes ne peuvent pas se payer un side-car F1, une 125 RS ou une quatre cylindres de 1000 cm3 hyper préparée. C’est donc normal que la catégorie Promotion remporte un tel succès. »

C’est Michel Marielle, directeur de course et membre de la commission vitesse à la FFM, qui apporte un complément d’analyse aux dires de M. Dutel : « C’est la crise un peu partout et ce sont des moments difficiles y compris dans les sports mécaniques. Les top pilotes et les top machines resteront toujours l’attraction et c’est cette combinaison qui donne du relief à la discipline. Mais la réussite de la catégorie Promotion est encourageante pour l’avenir ; tout comme, pour d’autres raisons, celle des motos anciennes. L’engouement pour la course de côte ne cesse de croître, tant du coté des pilotes que des organisateurs (neuf épreuves cette année). Je suis optimiste pour l’avenir de la côte car elle reste encore accessible et, il faut le souligner, c’est la seule discipline de vitesse qui va chez les gens. »

Nouvelles perspectives

Autre grande nouveauté cette année : la création d’un championnat franco-suisse de la Montagne ! « Quand on connaît la difficulté de nos voisins à organiser des courses sur route (pas de circuits en Suisse), c’est une idée presque logique. Cela permet d’avoir plus d’engagés et c’est un nouveau chalenge, même si pour l’instant la présence de pilotes suisses est mineure », s’exclame un pilote de side-car.

Parallèlement à ce championnat, le challenge Joe Genoud a vu le jour cette année. Député et ex-pilote moto, il rêve de voir un jour le championnat suisse renaître de ses cendres. C’est lui qui apporte le soutien financier nécessaire car, pour que le championnat franco-suisse figure au calendrier officiel, chaque organisateur doit verser la somme de 1500 euros à la fédération européenne. C’est donc huit fois 1500 euros que Joe Genoud met de sa poche, plus les primes de son challenge.

À l’avenir, la médiatisation du championnat de la montagne est un problème que les nouveaux élus de la commission vitesse à la FFM (congrès et élections en automne) devront se poser. La discipline, contrairement à d’autres courses sur route, est peu présente dans les journaux spécialisés ou sur les sites web. « Pour les pilotes, mais surtout pour les organisateurs bénévoles, c’est un inconvénient majeur car avoir un peu de visibilité dans la presse facilite bien des choses », dixit René Geret, le toujours jeune speaker du championnat.

Enfin, comme le dit un ami internaute : « Ce qui est dommage c’est la pauvreté du championnat en matière de lieux. Il n’y a rien dans le Midi. Pourtant, entre le Massif Central, la Corse, les Pyrénées et les Alpes, il y aurait de quoi faire un super championnat… » En ce qui nous concerne, nous reviendrons de manière plus détaillée sur ce championnat de la Montagne lors de la dernière épreuve. On cherchera à vous raconter toutes les facettes de cette discipline et on s’attardera autour des pilotes et des machines.

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