Depuis la mi-septembre, la chute de la monnaie américaine rend plus attractives les matières premières, qui se négocient justement en dollars. Très demandé, le baril de pétrole brut est ainsi passé de moins de 75 $ à environ 84 $ la semaine dernière.
De là à y voir la cause de la récente flambée des prix à la pompe en France, il faudrait être dupe du rôle des distributeurs, désormais en première ligne d’un mouvement de grève qui paralyse à cette heure les 12 raffineries du pays et nombre de dépôts. Au petit jeu de l’offre et de la demande, on ne rechigne plus à payer cher un produit en voie de pénurie.
Selon la Direction générale de l’énergie et du climat, vendredi 15 octobre 2010, les prix des carburants avaient déjà atteint leur plus haut niveau depuis trois mois et demi. Et dès dimanche, Christine Lagarde, la ministre de l’Économie, appelait les pompistes à la responsabilité et prévenu que les comportements abusifs seraient sanctionnés. Les prix étant libres, on se demande bien comment elle compte s’y prendre…
Cause toujours
Selon un sondage mis en ligne par nos confrères du Parisien / Aujourd’hui en France, près de 74 % de nos concitoyens ont constaté une hausse des tarifs pratiqués dans les stations encore ouvertes (environ les 2 tiers). Quand bien même la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) aurait été priée de réaliser des contrôles pour prévenir les augmentations non justifiées…
Heureuse nouvelle : hier mardi 19 octobre 2010, le cours du pétrole brut a chuté de plus de 4 % à la bourse de New York. Le baril de « light sweet crude » livrable courant novembre a fini de se négocier à 79,49 $. Une embellie dont les Français ne profiteront cependant pas tant que le mouvement social contre la réforme des retraites n’aura pas été désamorcé.