Visuellement, cette 1100 ne renie pas ses liens avec sa petite sœur 750. En la scrutant, difficile de ne pas lui trouver un petit air bavarois. Le cardan est criant de ressemblance avec celui des R 1150 R (Voir comparatif dans le Moto Magazine n° 221). Une fois en selle, les points communs avec la marque germanique paraissent soudain légion, même si celle-ci n’a en rien le monopole des bonnes idées : une selle basse et confortable, une position de conduite sénatoriale, des commandes douces et réglables, un tableau de bord très moderne, une béquille centrale d’origine et des crochets pour recevoir le kit valises latérales. Mais cette Guzzi reprend aussi quelques défauts de l’allemande : la distance selle/repose-pieds est trop courte et fatigue à la longue les jambes des plus grands. Quant au bicylindre en V, il a été revu entièrement par les bureaux de recherche et développement de Guzzi et d’Aprilia. Les pistons et le vilebrequin sont nouveaux, les culasses reçoivent désormais deux bougies et l’alternateur se place désormais entre les cylindres.

La Breva 1100 émet une sonorité très attachante et se présente comme une machine très civilisée. Son couple de renversement est plus discret que sur les autres V11 et le moteur offre une étonnante souplesse à bas régime. La boîte de vitesses ne fait plus de bruit au passage de la première. Les accélérations sont musclées mais jamais brutales. Cette ambiance feutrée et conviviale invite le conducteur à hausser le rythme. Pour tirer le meilleur de ce bicylindre, il faut évoluer gentiment entre 3 000 et 6 000 tr/min. Ainsi, l’italienne s’est satisfaite de 6,5/7 l/100 sur petites routes.

Très équilibrée à basse vitesse, la Breva 1100 est un vrai vélo en milieu urbain, capable de rivaliser avec des moyennes cylindrées, et ce grâce à un empattement réduit et une position de conduite idéale. Sur route, la Breva profite de ses suspensions de qualité, réglables pour coller au bitume, d’autant que la monte d’origine (Metzeler Roadtec Z6) est ce qui se fait de mieux en matière de gomme pour gros roadsters (voir Moto Magazine n° 209). Il n’est pas rare d’être déçu par le comportement d’une machine quand le rythme augmente... Un écueil qu’évite brillamment cette 1100, même quand les virages défilent sur un bitume pas toujours digne de confiance. Quant au système de freinage, il est également à la hauteur même si le frein arrière est légèrement trop puissant. L’anticipation du futur ABS prévu pour 2006 ?

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